« Affaire militaires retraités »: le colonel Jean Dougo, le prisonnier oublié d’Alpha Condé ?
Si en Guinée, tout le monde semble l’avoir relégué son sort à la queue des préoccupations, l’ONG internationale des droits humains, Amnesty International, rappelle l’incompréhensible détention que le colonel Jean Dougo Guilavogui, subit depuis septembre 2015.
A sa suite, 4 autres membres de son syndicaux, eux aussi écroués, sont également relégués aux oubliettes et risque de vivre l’enfer qu’ont connu et continuent de vivre le général Nouhou Thiam et consorts. Pour en revenir au colonel Dougo et à ses compagnons d’infortune, c’est le lieu de rappeler que les chefs d’accusation brandis à leur encontre ne sont que des prétextes. Les véritables mobiles de leur arrestation sont ailleurs.
En effet, selon le rapport 2015/2016 d’Amnesty International, ils sont poursuivis pour outrage au chef de l’Etat et diffamation. Ça c’est la version officielle. Selon nos propres informations, les véritables raisons de leur détention se trouvent dans les risques qu’ils faisaient courir aux autorités guinéennes, par les révélations qu’ils s’apprêtaient à faire. Très au fait de certaines pratiques peu orthodoxes au sein de la grande muette, aussi bien dans la gestion de la manne financière allouée que par rapport aux promotions sélectives et népotistes, ils auraient pu provoquer un climat de suspicion et de méfiance entre la hiérarchie de l’armée et la troupe. D’autant qu’au sein de cette armée, les enfants des anciens militaires sont légion.
Mais de toutes les menaces, c’est celle que faisait planer la marche du syndicat des militaires retraités qui a particulièrement provoqué la panique des autorités.
Redoutant la révolte que provoquerait la répression de ses anciens soldats, Conakry a pris les devants en mettant au gnouf les principaux meneurs, au mépris et en foulant aux pieds tous leurs droits.
Lu sur kababachir.com