TPI de Mafanco: le procès des militaires retraités renvoyé encore au jeudi prochain
Le procès des cinq militaires retraités se poursuit au tribunal de première instance (TPI) de Mafanco, commune de Matam. Ils tous inculpés pour attroupement illégal, diffamation et outrage au chef de l’Etat et certains membres du gouvernement.
Après plusieurs débats au barreau, ce mardi 15 mars 2016, les prévenus ont tous niés les faits reprochés et réitèrent leur innocence. L’audience a été renvoyée pour le jeudi 17 mars 2016 et sera consacrée aux plaidoiries et réquisitions.
Le lieutenant-colonel Jean Dougo Guilavogui, secrétaire générale du syndicat des militaires retraités et veuves de Guinée et ses amis sont poursuivis pour ces propos tenus lors d’une conférence de presse à Conakry, le 22 aout 2015.
Extrait : «Aujourd’hui, nous sommes jetés à la retraite sans aucun paiement de nos indemnités relatives aux mesures d’accompagnement que les institutions internationales avaient déboursées qui équivalent à 15502,9412 dollars que chaque retraité de décembre 2011 devait recevoir. Mais rien tout cela », dénonçaient-il, en colère. Pour eux, cela explique « tout naturellement la mauvaise foi du gouvernement à régler notre situation par des menaces et des manœuvres dilatoires qu’il nous oppose ».
« Cet acte irresponsable, inadmissible et dangereux que le président de la République, chef de l’Etat et commandant en chef des forces armées cautionne et que lui-même auteur de cette mauvaise fin de carrière aux militaires retraités actuels et éventuellement à ceux qui, à l’avenir, feront valoir leurs droits à la retraite risquerait de renforcer la frustration et la haine dans notre pays avec des conséquences que cela comporte», insistent ce syndicat.
Mais pour eux, ce n’est pas de la diffamation. Ils disent ne réclamer que leurs droits qui sont, entre autres, le congé libérable, les mesures d’accompagnement d’une retraite d’orée comme l’a promise le chef de l’Etat. « Ce qui ont mangé notre argent sont à la base de cette arrestation », clament ses codétenus.
«Ces propos contenus dans le discours n’ont rien d’injure, de diffamation ou d’outrageant à l’encontre du chef de l’Etat et des membres du gouvernement», soutiennent-ils.
Zézé Enéma Guilavogui
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