Sommet de Mano:discussions houleuses, décisions difficiles à prendre à Conakry…
Dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de fraternité existant entre les pays de la sous-région, les Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union du Fleuve Mano (UFM) qui regroupe le Libéria, la Sierra Léone, la Côte d’Ivoire et la Guinée se sont retrouvés ce vendredi 24 juin 2016 dans la capitale guinéenne pour une rencontre d’échange et de travail.
Ce 24e sommet se tient au lendemain de la crise sanitaire qui a affectée, deux ans durant, trois des États membres de cette Union ; imposant ainsi de nouveaux défis à ces pays. Parmi les défis majeurs, la relance socio-économique qui tarde à se concrétiser. En cause notamment, la lenteur de la mobilisation des engagements pris par les partenaires lors des réunions de Washington, Bruxelles et New-York en 2015.
Pour le Président Alpha Condé ce 24e sommet devra permettre de faire le point sur la mobilisation des ressources et de trouver les voies et moyens pour lever les contraintes mais aussi les obstacles en vue de la matérialisation du plan de relance post Ebola.
Poursuivant le Président du sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements dira que la reconstruction des économies des trois pays affectés incombe fondamentalement à la Sierra Léone, au Libéria et à la Guinée mais aussi dans le cadre solidaire de l’UFM en particulier et de l’intégration africaine en général. C’est pourquoi, le Président Alpha Condé a tenu à rappeler que les axes prioritaires du plan de relance post Ebola portent essentiellement sur la reconstruction du système de santé et des infrastructures physiques fortement dégradées.
De son côté, Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Libéria, a exprimé toute sa satisfaction de voir que malgré les pertes causées par l’épidémie d’Ebola, les pays affectés restent unis et travaille de concert. Pour elle, la période d’Ebola a permis aux trois pays affectés de s’engager dans la voie du développement qui se matérialise à travers le programme de relance post Ebola.
Pour sa part, le Président Sierra Léonais, Ernest Bai Koroma, a tout d’abord rappelé les impacts de la maladie d’Ebola sur l’économie des trois pays en ralentissant la croissance économique amorcée. Malgré le ralentissement de cet élan, le Président Koroma affiche son optimisme quant au redécollage économique pour ces différents pays. Il insistera d’ailleurs sur le fait qu’aujourd’hui son pays est engagé dans le sens du développement et du renforcement de la coopération entre les États membres. Pour lui, la tenue de ce sommet à Conakry est un signal fort dans le cadre de la relance post Ebola.
Représentant le Président Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre de la Production Animale et des Ressources Halieutiques, a salué le courage et la détermination avec laquelle les pays affectés ont fait face à la maladie d’Ebola, avant de mettre un accent sur la situation sécuritaire dans l’espace Mano en rappel à l’attaque terroriste perpétrée à Grand Bassam le 13 mars dernier. Une attaque lâche et barbare qui a fait 18 morts et de nombreux blessés.
C’est pourquoi, Kobenan Kouassi Adjoumani estime que le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Fleuve Mano à travers la mise en commun des différents moyens doit guider toutes les actions, notamment sécuritaires. Il dira plus loin que c’est seulement à ce prix que les États membres pourront poursuivre leur marche vers le développement économique et social en faveur des populations des quatre pays de l’organisation. Pour finir, il a tenu à assurer au nom du Président Ouattara que la Côte d’Ivoire saura prendre toute sa part de responsabilité dans l’atteinte de cet idéal très cher également aux autres Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union.
A noter que ce sommet de Conakry sera aussi l’occasion d’examiner le renforcement du cadre institutionnel de l’UFM, à travers notamment la révision des actes fondateurs et la restructuration du secrétariat général de l’organisation.
Pour finir, ce 24e Sommet sera marqué par la lecture d’un communiqué conjoint final signé par les autorités des quatre Etats membres.
La Cellule de Communication du Gouvernement