Échos de palais: quand Alpha Condé se plait dans l’autosatisfaction de ses actes…
Le président Alpha Condé, le locataire (jusqu’en 2020) de Sékoutouréyah, ne se prive pas de vanter son bilan quand il a l’occasion. Des critiques ou reproches, il en distribue à ses adversaires, s’autofélicite des actes posés, apprécie les institutions internationales, notamment de Bretton Wood qui répondraient (plus ou moins) à ses attentes pour la Guinée.
Selon lui, la Guinée avait une forte dette envers les bailleurs de fonds, en plus, les relations s’étaient estompées entre le pays et les institutions de Brettons-Woods (FMI et Banque Mondiale, ndlr).
« Notre monnaie n’avait pas une grande valeur et le déficit était très grand. A un moment, nous avions des billets de 10.000 GNF qui n’avaient aucune sécurité et facile à reproduire. A mon arrivée, il y avait un déficit du budget de 14%. Après discussion avec le FMI, ils m’ont dit de revoir pour l’année 2011 une baisse de 2%. Ces institutions m’ont sommé de ne prendre aucune dette et de réduire toutes les dépenses », rappelle-t-il à un moment où ses opposants ménacent encore de battre le pavé pour une gouvernance « clean ».
Mais Alpha qui se plait à tirer la couverture à soi, brocarde ses advsersaires politiques, vante ses mérites en parvenant à séduire les partenaires: « le fond monétaire, c’est comme un médecin. Quand on est malade, on fait recours à un médecin pour se soigner. Mais grâce à la bonne compréhension du peuple les choses ont changé, j’avais demandé aux syndicalistes aussi de prendre patience, ils ont compris. C’est ainsi qu’on a eu le PPTE », brandit-il dans une langue locale comme un trophée…de guerre.
« Des promesses ont été faites aux femmes et aux paysans pour les aider à s’en sortir. Pour les agriculteurs, la plus part ne connaissaient pas c’est quoi les herbicides. A l’occasion de la journée des paysans, j’ai proposé aux agriculteurs de leur vendre des engrais et des herbicides à bas prix pour leur permettre de travailler. Le rendement a été fructueux puisqu’avant on ne produisait pas plus d’un million de tonne, mais de nos jours on est à deux millions de tonnes », dit-il.
En plus du « salaire doublé » des fonctionnaires, l’aéroport de Conakry devenu une vitrine du pays, il dit faire face au manque criard d’hôtels.
« Tout ceci a été réglé. Nous avons de nos jours un grand port de renommée différent de celui qu’on avait avant. La grande satisfaction, c’est la desserte en électricité avec le barrage de Kaleta qui a 240 mégawatts. C’est trois plus que ce qu’on avait par le passé », vante-t-il.
Alphonse Léno