Ousmane Gaoual Diallo: ce »colis encombrant pour le procureur », selon un juriste
Personne ne partage ou ne soutient les propos d’incitation aux meurtres tenus au siège de l’UFDG Ousmane Gaoual Diallo, mais la manière cavalière dont il a été cueilli et gardé à vue au PM3 suscite l’indignation et la déception de tous les défenseurs de notre Constitution, le député bénéficiant de son immunité parlementaire.
La procédure engagée par le procureur de la République a choqué et fait des vagues. Mohamed Camara, jeune juriste et analyste politique très bien apprécié, marque son désaccord avec le procureur de la République qui « fait preuve de deux poids, deux mesures », selon lui.
Il soutient que « l’interpellation du député Ousmane Gaoual Diallo viole la loi. Le procureur a fragilisé la procédure et a rendu inopérant tout succès par rapport à la suite des évènements. Certes, Ousmane Gaoual est coutumier des faits, ses propos sont graves, il a 18 mois de bonus de prison en garde, mais il fallait tout simplement observer la procédure. Outre manière de réagir après une injustice peut vous faire perdre la raison », fait remarquer le juriste sur une radio de grande écouté ce jeudi.
Pour lui, en droit, la forme commande le fond. Même si les faits sont avérés, la procédure ayant été violée, le député pourrait se voir libérer. Il a appelé à respecter et à faire respecter les textes dans notre pays.
Mohamed Camara a dénoncé que « des ministres sans portefeuille qui agitent le tissu social au lieu de faire des propositions concrètes pour la sortie de crise, s’emballent dans des propos à n’en plus finir pour agiter le tissu social et les institutions ».
Des plaignants qui auraient articulé des propos « plus graves » qui voient leur plainte admise par le même procureur.
En conclusion, dit-il, le cas « Ousmane Gaoual Diallo est un ‘colis encombrant pour le procureur.
Amara Camara