Me Salifou Béavogui (avocat UFDG): »Nous pensons qu’on a mis un terme à une injustice avérée… »
Les gardes de Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG, ont été libérés selon Me Salifou Béavogui du collectif d’avocats du parti, à la suite d’une longue bataille judiciaire.
Il a informé que le non-lieu du doyen des juges d’instruction de Dixinn a été confirmé par la chambre de mise en accusation.
« Nous pensons qu’on a mis un terme à une injustice avérée. Depuis le 5 mars 2016, nous n’avons jamais cessé de clamer l’innocence de nos clients. Oui, il y a eu mort d’homme aux abords du siège de l’UFDG, mais non, l’auteur ou le présumé auteur de ce crime n’est pas parmi nos clients », explique-t-il.
Selon lui, l’enquête du juge prouve l’innocence des 18 gardes de corps libérés. « Le procureur a fait appel. Ce qui est de son droit. Devant la Cour d’appel, après trois mois de détention, le procès a eu lieu devant la chambre d’accusation. Le collectif s’est battu et l’ordonnance des doyens des juges a été confirmée. C’est la défense qui était sur le bon chemin », se réjouit-t-il.
Il a mis l’accent sur « le caractère vide du dossier qui a permis leur libération. Les juges ne pouvaient pas faire autrement », soutient-il.
Me Béa a dénoncé un dossier politico-judiciaire, craignant que la politique ne s’ingère dans le fonctionnement judiciaire. « Mais nous avons eu à faire à des magistrats qui ont vraiment fait preuve de pertinence. Donc les juges qui ont fait leur travail », les remercie-t-il « pour leur courage ».
Alphonse Léno