Événements de Mali: les ressortissants exigent que justice soit rendue et maintenant
L’association pour le développement de Mali (ADEMA) a organisé ce jeudi 6 octobre 2016 une conférence à Conakry pour faire le point sur «la crise civilo-militaire» dont les populations de cette préfecture ont été victimes par les éléments incontrôlés du colonel Isa Camara.
Ibrahima Diallo, le secrétaire chargé des projets au sein de l’Association a rappelé le triste bilan des événements tragiques survenus du 17 au 18 juin 2016, perpétrés par le colonel Issa Camara et ses hommes sur les populations.
«Le bilan du colonel Issa Camara et sa bande fait état de 22 blessés dont 5 par balles, accompagnés de bastonnades de toute sortes sur la population, 56 boutiques vandalisées dont 5 incendiées, 16 voitures et camions saccagés, 6 motos brûlées, 37 chèvres fusillées ou égorgées et emportées, 8 bœufs abattus dont les femelles en gestation», a-t-il cité.
De leur côté, Mariam Ciré Diakité et Fatoumata Diaraye DIALLO ont évoqué successivement la situation actuelle dont traverse la préfecture de Mali. Un fossé existe entre les militaires et les populations.
«La détérioration des relations civilo-militaires, ensuite la pénurie des denrées de première nécessité dans la préfecture, les replis des militaires et leurs familles dans les camps. Nous avons été surpris du comportement barbare, sauvage des militaires à leur égard. La population de Mali persiste et il signe que ces contingents militaires et leurs familles ne reviennent plus dans les quartiers de Mali», lance Mariam Ciré Diakité.
Quant à Fatoumata Diaraye Diallo, elle estime que sur le plan éducatif, les parents d’élèves n’ont que des yeux pour pleurer, puisque les boutiques et magasins sont vides et où ils partaient emprunter des fournitures scolaires pour les enfants.
Zézé Enéma Guilavogui
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