Me Abass Bangoura suspendu: le Conseil de l’Ordre des avocats met les points sur les »I »
Le Conseil de l’Ordre des avocats a tenu un point de presse, hier, à la Cour d’appel de Conakry, commune de Kaloum, pour donner des explications sur l’affaire « Me Fodé Abass Bangoura » en vue d’éclairer l’opinion publique.
Le Bâtonnier Me Mohamed Traoré était entouré de ses pairs, notamment Me Salifou Beavogui, le porte-parole du Conseil, très apprécié pour sa maîtrise de grands dossiers judiciaires.
«Il nous a semblé nécessaire de tenir ce point de presse afin d’éclairer l’opinion publique sur un certain nombre de choses qui se passent au sein du barreau. Il s’agit d’un sujet qui fait l’actualité ces jours à Conakry alors que cela ne devrait pas du tout », introduit le Bâtonnier Me Mohamed Traoré.
Qui souligne que ce sujet concerne une procédure disciplinaire concernant leur confrère avocat, en la personne de Me Fodé Abass Bangoura, accusé dans une affaire de détournement d’une importante somme d’argent de Mme Djamiratou Diallo pour lui payer un immeuble, depuis le mois de mai 2016.
Selon lui, le Conseil de discipline de l’Ordre des avocats a été saisi en première instance de l’affaire. L’accusé, Me Fodé Abass Bangoura, a bénéficié de 3 mois pour préparer sa défense.
Mais, il avait déjà commencé à mettre en cause la partialité de certains membres du Conseil de discipline de l’Ordre des avocats.
Pendant ce temps, dit-il, un membre du conseil de discipline a été choisi pour procéder à un complément d’informations des 2 parties concernées.
Ainsi, Me Abass Bangoura a été suspendu de l’exercice de son métier d’avocat « pendant 12 mois ». Mais cette décision du Conseil est susceptible d’appel. « Donc, ce qui fait que la procédure disciplinaire pourrait continuer devant la Cour d’appel de Conakry », a-t-il expliqué.
Ce point de presse ne serait pas nécessaire si les 2 parties n’avaient pas choisi de violer le secret qui entoure une procédure disciplinaire qui se veut secrète, de sorte que tout ce qui se passe au sein de cette procédure doit rester confidentiel jusqu’à la décision finale.
Malheureusement les 2 parties, en particulier leur « confrère » a choisi de se défendre non pas devant le Conseil de discipline, mais par voix de presse. « Pourtant le barreau est là pour ça », a-t-il regretté.
Zézé Enèma Guilavogui
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