Siguiri: l’Etat sauvage ou la jungle des justiciers ?
Au-delà du supposé acte posé par deux présumés bandits, l’image qui nous vient de Siguiri, préfecture à l’est du pays, est très horrible. Des citoyens, en furie, qui n’en peuvent plus contre les assassinats à répétition, sont devenus des justiciers.
Deux présumés bandits auraient tué un conducteur de moto-taxi. Capturés, ils ont été brûlés vifs lundi 12 décembre 2016 sans que la moinde autorité lève le doigt.
Même si leur acte est condamnable, des commentaires les plus critiques parlent d’un Etat sauvage, car Siguiri serait devenue la jungle des justiciers face à une insurité, au-delà de cette ville minière, devenue le cauchemar des Guinéens.
La méfiance à l’égard de la justice fait qu’elle est contournée, hélas, pour punir des criminels ou supposés comme tels.
« Dans un État de droit, la justice doit être un levier privilégié de recours pour être rétabli dans ses droits et #NON ces comportements absurdes des populations. L’État doit, avec ses machines répressives, agir conformément à la loi », martèle un internaute.
Alphonse Léno
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