Pas d’accord entre syndicats et gouvernement: vers une année blanche en Guinée?
Les choses se corsent davantage en Guinée. La rencontre entre le président Alpha Condé et le syndicat des enseignants, hier, suivie de celle de la Bourse du travail n’a abouti a aucun résultat.
Conséquence: puisque les points de revendications des enseignants ne sont pas satisfaits, ceux-ci ont décidé de poursuivre leur mot d’ordre de grève illimité dans le pays.
Les élèves et étudiants ont été contraints par l’État d’aller en congé forcé.
« Notre porte-parole a décliné notre plate-forme de revendication. Le président de la République a commencé par le tout dernier point pour remonter: la rétrogradation. Sur la question, il a fustigé le comportement des techniciens de la fonction publique avant de leur demander de remettre à leur place les fonctionnaires qui sont rétrogradés. Deuxième, l’ancienneté car pour lui ceux qui sont anciens doivent avoir plus de salaire que ceux qui sont nouveaux », détaille un syndicaliste par rapport à leur rencontre d’hier.
Mais la question des contractuels, Alpha Condé leur a décidé d’engager, immédiatement, ceux qui ont huit ans de service. Mais, de revoir cas par pas ceux qui ont moins de ça.
Cependant le point le plus attendu porte sur la valeur monétaire du point d’indice à 1030. Mais là, Alpha Condé ne cède pas, estimant le protocole d’accord de 2015 portait sur une augmentation de 40% seulement.
« Si vous demandez aujourd’hui qu’on augmente encore de 40%, ça ferait 80%. Pour l’instant, d’un iota, je ne peux pas augmenter », décide-t-il avec fermeté.
Résultats: il n’est pas question d’arrêter le mot d’ordre, décident les grévistes.
« Pas question de reprendre les cours si les points inscrits dans notre plate-forme ne sont pas entièrement satisfaits », menacent-ils.
Avec ce désaccord doublé des positions tranchées de chaque partie, l’on tend vers une blanche.
Albert Sovogui