Guinée-Forestière: deux femmes étuveuses de riz reçoivent un prix international
Les femmes étuveuses de riz de la Guinée Forestière viennent d’honorer la Guinée en gagnant le Prix International de la Fondation STOP HUNGER, pour la qualité de leur travail.
Ce prix, qui vient d’être décerné à Mme. KEBE LAMAH, Présidente de l’Union des femmes étuveuses de riz de Koulé et Mme Sia Germaine MILLIMONONO, Présidente de l’Union des femmes étuveuses de riz de Guéckédou, est le fruit d’un partenariat entre le PAM et la fondation STOP HUNGER du groupe SODEXO.
Plus d’une centaine de projets venant des cinq continents étaient en compétition pour cette édition 2017. Nos deux lauréates sont parties ce lundi 6 mars pour la France, où elles recevront leur prime de 10 000 Euros, au cours d’une cérémonie qui sera organisée le 8 mars 2017.
L’Union des groupements d’étuveuses de Guéckédou est composée de 156 membres dont 18 hommes. Dans le cadre de l’initiative d’achat du riz local pour les cantines scolaires, elle a livré au PAM 10 tonnes de riz en 2015 et 192 tonnes en 2016. L’Union des groupements d’étuveuses de Koulé, quant à elle, est composée de 15 groupements avec 355 membres dont 288 femmes.
Ces deux groupements vont livrer cette année au PAM plus de 600 tonnes de riz net étuvé. Il est à noter que cette année le PAM va acheter 1166 tonnes de riz avec les unions des étuveuses de la zone forestière pour une valeur de 6,5 milliards de francs guinéens. Il est également envisagé, le renforcement des capacités des femmes pour l’amélioration de la qualité et la pérennité de l’activité.
Lors de sa mission de terrain en Guinée forestière du 4 au 11 février 2017, Madame la Ministre de l’Agriculture a tenu à visiter ces deux groupements sur leur lieu de travail pour les encourager et les féliciter. Depuis 2011, le Ministère de l’Agriculture s’est également investi dans la qualification de notre riz local à travers des programmes de renforcement de capacités des femmes étuveuses et d’apprentissage de meilleures pratiques d’étuvage.
En termes d’équipements, plus de 600 étuveuses améliorées ont été distribuées ; des artisans, dans tout le pays, ont été formés à les fabriquer et les entretenir. Et une réflexion avec les parties prenantes (département, groupements, partenaires techniques et financiers, ONG partenaires, Banques et institutions de micro finance…) est en cours pour lever les contraintes liées au financement de cette activité et plus généralement au financement des opérations dans le secteur agricole.
Le défi majeur reste l’accès au crédit et la recherche de mécanismes adéquats de financement pour ces groupements. Il est certain que cette dynamique d’achat de produits alimentaires locaux par le PAM, tel que conseillé par le Gouvernement sera renforcée. Dans ce cadre, le PAM continuera à accompagner les efforts du gouvernement pour accélérer l’atteinte de l’objectif Faim Zéro et le développement inclusif durable.
CCG