Politique: un comité dynamique de femmes plaide pour leur représentation dans les prises de décisions
« Enjeux des élections locales pour les femmes », c’est le thème qui a été débattu les 6 et 7 mars 2017 par les femmes des partis politiques qui soutiennent les élections locales.
À l’occasion de cette journée de plaidoirie par le comité des femmes des partis politiques qui a été clôturée mardi 7 mars , dans un réceptif hôtelier de Conakry, ces braves femmes ont fait savoir dans une déclaration que la participation à la vie politique est un droit garanti par plusieurs conventions internationales. Elles sont appuyées par NDI (National Democratic Institute) qui soutient également beaucoup d’actions dans le cadre la promotion de la démocratie en Guinée à travers des élections apaisées, transparentes et acceptées de tous. D’autres partenaires interviennent, aussi, dans ce processus.
Mais, il faut faire de ce droit abstrait, une réalité. Ce qui demande un investissement sur le terrain. Pour elles les partis politiques sont responsables de la participation politique des femmes, car ce sont eux qui recrutent et choisissent les candidats aux élections nationales.
Pour ce comité très dynamique, si les femmes sont généralement bien représentées dans les partis politiques au niveau local ou dans des rôles subalternes, elles sont sous-représentées aux postes de pouvoir.
Dans cette même déclaration de clôture, elles ont encore précisé que comme elles n’ont pas accès aux réseaux d’influence en place, elles disposent de très peu de ressources, elles ont peu de modèles à suivre ou de mentors.
« Parfois elles ne bénéficient même pas du soutien de leur famille ou de leur communauté, on peut comprendre que leur participation à la vie politique reste largement inférieure à celle des hommes », déplore une voix.
Selon les femmes des partis politiques, c’est grâce à la Société civile et des organisations de défense et de promotion des droits humains que le nouveau cadre juridique a consacré un quota d’au moins 30% aux femmes sur toutes les listes de candidature.
Regrettant cette situation, elles disent que malgré les espoirs suscités, il y a une faible participation des femmes aux instances de prise de décision au niveau de la représentation nationale comme au niveau local.
Donc le respect de ce quota de 30% au moins accordés aux femmes sur les listes de candidatures, reste l’un des défis majeurs du processus démocratique que les acteurs politiques doivent relever.
Ce comité à titre illustratif a indiqué que 23,8% de femmes sont membres du gouvernement, 22% sont au parlement, 0,8% de femmes occupent les fonctions de gouverneur de région, alors qu’elles constituent plus de la moitié de la population guinéenne.
Il est à noter que ce comité de plaidoyer a mené plusieurs activités, notamment: la rencontre des responsables et les femmes des partis politiques (Ufr, Bl, Pedn, Ngr, Uned, Pgrp), l’organisation des journées de la femme politique…
Lisa Bangoura