Accords du 12 octobre 2016: nouveau bras de fer entre l’opposition et le pouvoir tend vers une épreuve de force
La période de grâce semble révolue. Alors qu’elles ont enfilé la meilleure tunique d’entente pour s’accorder sur la bonne opportunité de l’accord obtenu lors du dialogue de 2016, scellé par l’adoption du point 2 portant la nomination des conseillers de quartiers et de districts, mouvance et opposition se soupçonnent de jouer les « traitres »…au profit du pouvoir qui n’aurait aucune volonté de tenir ces élections locales.
Conséquence: l’opposition dite républicaine s’est retrouvée ce vendredi pour dénoncer ces obstacles et donner un ultimatum pour que les élections soient organisées avant le 30 juin prochain.
Le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, se plaint: « on a aucune lisibilité ni aucune visibilité quant à la période à laquelle ces élections peuvent avoir lieu. Nous n’allons pas continuer à accepter cette situation. L’opposition républicaine met en garde le pouvoir quant à la nécessité de respecter les engagements qu’il a librement signés. Nous estimons qu’il est possible, dans le contexte actuel, d’organiser les élections locales avant la grande pluie, c’est-à-dire le 30 juin 2017 », dit-il.
Selon lui, si les élections ne sont pas organisées à cette date, l’opposition considèrera qu’il s’agit là d’une rupture de l’engagement du pouvoir dans le cadre de l’accord qui les lie.
« Nous sortirons de la dynamique de l’accord et nous engagerons une épreuve de force avec le pouvoir pour que l’accord soit respecté et que les principes et les règles démocratiques soient respectés dans notre pays », menace-t-il.
Lisa Bangoura