Pêches: quand la Guinée réitère son adhésion aux plans d’action stratégiques de la FAO…
André Loua, le ministre guinéen des Pêches, de l’aquaculture et de l’économie maritime, s’active à faire du secteur qu’il gère un tremplin de bonne gouvernance aujourd’hui et un vrai levier de recettes.
Lors d’un atelier récent à Conakry, il a indiqué que c’était est une activité phare qui marque une étape importante du projet « Assistance Technique pour la formulation des stratégies et de Plans d’action nationaux pour améliorer la conformité avec le PSMA (Accord relatif aux mesures de l’Etat du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite Non déclarée et Non réglementée-INN) » que la FAO a bien voulu mettre en place en faveur de 15 pays en voie de développement, dont la République de Guinée.
Selon lui, le secteur d’intervention de ce projet, qu’est la Pêche, est identifié en Guinée comme un segment important de l’activité socio-économique pouvant contribuer à la croissance économique du pays, à l’amélioration des recettes de l’Etat, à la réduction de la pauvreté, à la création d’emplois et à la sécurité alimentaire des populations.
Mais il déplore qu’en dépit de ces atouts, il reste sous la menace des pratiques de la pêche INN que mènent les navires exploités par des individus sans scrupule opérant dans les océans et mers du monde.
« Pour vaincre ce fléau, le Comité des pêches de la FAO (COFI) a reconnu en 2007 la nécessité de disposer d’un instrument juridiquement contraignant sur les mesures du ressort de l’État du port pour lutter contre la pêche INN. Cet instrument juridique comporte un minimum de standard, sans nul doute efficace, pouvant être adoptés par tous les ER surtout ceux démunis de moyens de surveillance conséquents et dont les ressources halieutiques sont fortement agressées par les navires étrangers pratiquant la pêche illicite », dit-il.
Mais conscient de l’impact négatif de cette menace et convaincu de l’efficacité de cet outil proposé par la FAO, il a souligné que la Guinée a adhéré à cet Accord en mai 2016, et que cette adhésion s’est manifestée par la participation du président Alpha Condé à la 32ème session du Comité des pêches (COFI) à Rome, afin de réaffirmer son engagement pour lutter efficacement contre la pêche INN.
Une volonté qui aurait été récompensée récemment par la désignation du ministre Loua comme vice-président du Groupe de travail Ad Hoc lors de la première réunion des parties en Norvège (Oslo) pour la recherche de financement en faveur des pays en voie de développement Parties à cet Accord PSMA.
« C’est le lieu pour moi d’exprimer tous mes sentiments de gratitude et de reconnaissance à l’endroit de la FAO pour l’initiation d’un tel outil et l’appui qui l’accompagne. Il est important de rappeler que la mise en conformité de notre pays aux dispositions de cet Accord nécessite une synergie d’actions entre toutes les Institutions nationales intervenant dans ce domaine », a-t-il déclaré.
Lisa Bangoura