Tibou entendu par le pool des juges: »Tout s’est très bien passé dans le respect et dans la courtoisie »
Le ministre-conseiller personnel du président Alpha Condé a répondu ce matin à la convocation de la justice pour être entendu, à titre de témoin, par le pool des juges en charge de l’instruction du dossier des massacres du 28 septembre 2009. Mais, Tibou Kamara, à sa sortie, se dit très confiant, mettant l’accent sur l’exigence de la transparence et l’autorité de la justice pour dire la vérité.
« Tout s’est très bien passé dans le respect et dans la courtoisie. Seule la vérité est constante. Parce que le meilleur juge en fin de compte, c’est l’histoire qui s’écrit dans le temps et avec toutes les générations lointaines que proches. Tout s’est très bien passé dans la courtoisie, mais vous comprendrez bien que je ne peux violer le secret de l’instruction en vous disant ce qui s’est passé dans les discussions que j’ai eues avec le pool des juges », confie-t-il à la presse.
« Je me sens heureux d’avoir répondu à l’appel de la justice de mon pays. Je suis heureux aussi d’avoir pu témoigner enfin.. C’est un homme confiant comme toujours qui a la conscience tranquille que vous avez devant vous et qui tout au long de l’histoire de son pays et pour les différentes fonctions qu’il a eu à exercer, l’a fait en toute conscience dans le respect d’une certaine éthique et dans le respect de l’intérêt de notre pays, de son l’intégrité et des droits et des libertés de chaque citoyen ».
« Mon souhait était qu’il y ait le maximum de transparence possible, que le témoignage que j’avais à faire soit également partagé par le plus grand nombre de personnes, que l’opinion publique soit édifiée à propos de ce que je sais ou ne sais pas. Mais la justice étant ce qu’elle est, nul n’étant au-dessus de la Loi, nous sommes obligés à ce stade de nous plier aux règles de fonctionnement de l’institution judicaire. Ce qui n’empêche pas lorsque ce sera nécessaire à la faveur d’un procès qui sera ouvert, qu’il y ait un témoignage public », dit-il.
Il dit avoir la conviction que l’histoire du pays, d’une manière plus générale, mérite d’être connue, révélée par les acteurs de manière à ce que, par la pédagogie et par l’exemple, qu’on puisse éduquer ceux qui sont en charge de diriger le pays aujourd’hui ou demain pour ne plus qu’il y ait de doute à propos du rôle des uns ou des autres.
« Cela servira à la vérité et permettra de mettre en garde sur d’éventuel manquements comme on pourrait être tenté de le faire lorsqu’on dispose d’une parcelle d’autorité ou on exerce de pouvoir d’Etat », déclare-t-il, entre autres.
Lisa Bangoura