Mondial 2018: le tirage au sort sera fait ce vendredi à Moscou
Huit groupes de quatre équipes. Le tirage au sort du premier tour de la 21e Coupe du monde de football, qui se déroulera en juin et juillet 2018 en Russie, est organisé ce vendredi 1er décembre au Kremlin, à Moscou. Qui affrontera qui parmi les 32 sélections nationales en lice ? Réponse cet après-midi.
Face aux caméras du monde entier (sauf dans des pays comme l’Italie) : les « chapeaux », si mal nommés puisqu’il s’agit plutôt de vasques transparentes. Dans chacune d’elles, huit boules de couleur, pour huit sélections nationales.
Dans la première vasque, les huit têtes de série : la Russie, l’Allemagne, le Brésil, le Portugal, l’Argentine, la Belgique, la Pologne et la France, qu’une main innocente sortira une par une pour désigner les huit premières équipes des groupes, qui vont de A jusqu’à H.
Il conviendra ensuite de désigner leurs trois adversaires respectifs pour le premier tour, en piochant progressivement une boule alternativement dans les trois autres chapeaux jusqu’à constituer huit groupes de quatre pays.
Une certitude : deux équipes d’une même confédération ne pourront pas se retrouver dans le même groupe. Sauf pour l’Europe, où le nombre des nations qualifiées (14) dépasse largement celui des groupes (8). Il ne pourra toutefois y avoir plus de deux nations européennes dans un même groupe.
Si la cérémonie se déroule sans retard, les huit groupes de la Coupe du monde 2018 devraient être affichés vers 16h50 heure française. Ensuite, ne restera plus qu’à patienter jusqu’au 14 juin prochain, date du match d’ouverture.
• Les cinq qualifiés africains les yeux rivés sur Moscou
Ce tirage au sort sera bien sûr très suivi dans de nombreux endroits du monde. Par exemple au Nigeria, au Maroc, en Tunisie, en Egypte et au Sénégal, les cinq qualifiés africains cette année. Le Nigeria et le Maroc se retrouvent dans le chapeau 4, mais le Sénégal, la Tunisie et l’Egypte ont les honneurs du chapeau 3.
Seule certitude : aucun groupe n’abritera deux équipes africaines. Tous ces pays ont déjà participé à l’évènement. Grand habitué, le Nigeria s’apprête à jouer son 6e Mondial, le troisième consécutif. C’est le doyen.
Le Sénégal est loin du compte, puisque c’est seulement la deuxième Coupe du monde des Lions de la Terranga, 16 ans après la première. Personne n’a oublié ce Mondial 2002 qui avait vu les coéquipiers d’El Hadji Diouf aller jusqu’en 1/4 de finale près avoir sorti la France au premier tour.
Un 1/4 de finale, c’est mieux que le Nigeria, qui reste sur un troisième 1/8e de finale face aux Bleus lors de l’édition 2014. Mieux également que le Maroc, 1/8e de finaliste en 1986, mais qui n’avait plus été invité à la fête depuis 20 ans.
Quant à l’Egypte, première nation africaine à participer à cette compétition en 1934, elle n’avait plus vu une Coupe du monde depuis 28 ans, soit le Mondial italien de 1990. L’équipe a sept CAN dans la vitrine, mais n’a jamais franchi le 1er tour en Coupe du monde. Tout comme la Tunisie, malgré cinq participations.
• Les préférences de la France, de nouveau tête de série
Dans le chapeau 4, l’Arabie saoudite sera particulièrement convoitée, car elle inspire moins la méfiance que le Maroc d’Hervé Renard ou que le Nigeria de Gernot Rohr. Mais sur les huit équipes du chapeau 3, il y aura aussi un adversaire des Bleus. L’Egypte ? La Tunisie ? Le Sénégal à nouveau, pour la revanche ?
Au Kremlin seront présents ce vendredi presque tous les sélectionneurs des équipes participantes (sauf pour l’Uruguay et l’Australie), y compris celui de l’équipe de France, Didier Deschamps. Et ce dernier sait déjà qui il ne veut pas croiser au premier tour.
Une équipe en particulier fait en effet figure d’épouvantail dans ce tirage : « S’il y en a une à éviter, c’est bien l’Espagne, oui, puisqu’elle est dans le deuxième chapeau », confiait « DD » il y a deux semaines, alors que sa sélection, grâce à sa remontée au classement Fifa, a pu accéder au statut protégé de tête de série.
La France est donc au chaud avec les meilleurs. Les Bleus sont donc assurés d’éviter l’Allemagne, championne du monde en titre, ou encore le Brésil, qui a nettement dominé les éliminatoires dans la zone Amérique du Sud.
L’Espagne est la seule grosse pointure du chapeau 2, et chacun souhaite la voir dans un autre groupe. Chaque sélectionneur préfèrerait sans doute tirer le Pérou par exemple, nation qualifiée pour la première fois depuis 1970 au détriment des champions sud-américains, le Chili, et des barragistes de la Nouvelle-Zélande.