Conakry: »le RPG a convoyé des donzos de l’intérieur du pays… » (UFDG)
La crise politique perdure en Guinée. Les divergences continuent autour des résultats des élections communales du 4 février dernier que l’opposition rejette, en bloc, parlant d’une fraude massive en faveur du parti au pouvoir. Opérations de »ville morte » et manifestations de rue sont par l’opposition pour dénoncer ces fraudes, mais accuse le parti au pouvoir d’avoir fait recours à la violence, en mettant à contribution des chasseurs traditionnels appelés »donzos ». Déclaration:
La Direction Nationale de l’UFDG a constaté que pour une énième fois, le RPG a convoyé des donzos de l’intérieur du pays en vue de prendre part à la répression des manifestations de l’opposition.
En effet, ces donzos ont été présentés lors de l’Assemblée Générale du RPG du 10 mars 2018. Ils ont paradé munis de leurs fusils de chasse devant des ministres de la République et de responsables du parti présidentiel en proférant des menaces contre l’opposition et les syndicats.
On ne peut pas ne pas s’inquiéter de cette conversion de la confrérie des donzos en milice du parti au pouvoir. Non. Les donzos ne doivent pas être utilisés ni par l’État ni par le Parti au pouvoir pour réprimer des manifestants. De tels actes ne peuvent qu’encourager la prolifération des groupes d’autodéfense et l’instauration d’une culture de violence dans notre société.
La présence des donzos au siège du RPG et leur implication dans la répression des manifestations politiques ou syndicales sont une illustration éloquente de la démission de l’État et de la carence des gouvernants.
L’UFDG exige du gouvernement d’assurer sa mission régalienne de protection des citoyens, d’interdire l’implication des donzos dans le maintien de l’ordre public, et de sanctionner sévèrement les ministres et les responsables du RPG qui sont à l’origine de cette opération illégale et préjudiciable à la paix et à la cohésion sociale.
L’UFDG demande à nos partenaires techniques et financiers de rappeler les autorités guinéennes leurs responsabilités face à toute utilisation de milices privées ou de contre-manifestants, pour empêcher les citoyens d’exercer leur droit constitutionnel d’organiser des manifestations pacifiques sur les voies et places publiques.
Conakry, le 12 Mars 2018
La Direction Nationale