Guinée: le gouvernement approuve une loi en faveur des handicapés …
Le gouvernement guinéen a approuvé, jeudi 5 avril, lors du conseil des ministres, le projet de loi portant sur la promotion et la protection des personnes handicapées en République de Guinée, sous réserve de la prise en compte des observations formulées, notamment la mise en forme juridique du texte. Un projet soumis à l’examen en deuxième lecture par la ministre de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, Mme Mariama Sylla.
Elle a indiqué qu’au terme de deux décennies d’intenses activités de plaidoyer menées par son département et les organisations de protection des personnes handicapées, la question du handicap fait désormais partie des priorités nationales. Et que cette thématique est partie intégrante de la politique nationale de protection sociale (PNPS) adoptée par le gouvernement en juin 2017.
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, la ministre de l’Action sociale a indiqué que «l’employabilité et l’entrepreneuriat des personnes vivant avec un handicap sont explicitement cités parmi les effets attendus du troisième pilier du PNDES». Mais, à cause du vide juridique qui devait les protéger spécifiquement, elles sont victimes de plusieurs formes de discriminations: exposées aux railleries, préjugés et stéréotypes dévalorisants, elles ne bénéficient pas d’opportunités pour faire reconnaître leurs compétences et leur génie créateur.
«L’image qu’elles renvoient est celle d’une entité sociale impotente, passive, vouée à une mendicité agressive et déshumanisante », fait-elle remarquer.
Elle a rappelé que la première version du projet de Loi portant promotion et protection des personnes handicapées a déjà été examinée en première lecture par le Conseil Interministériel, sous réserve de la revue du texte de Loi en lien avec tous les articles visés par les observations faites et en rapport avec les engagements pris par la Guinée au plan international à travers les conventions et traités régulièrement ratifiés.
Mme Sylla a ainsi sollicité la solidarité gouvernementale pour soutenir l’adoption de ce projet de loi qui sonnerait comme la correction d’une forme d’injustice silencieuse collectivement admise.
ZZ