Immigration clandestine : une ONG guinéenne attaque la racine du mal, sensibilise les élèves…
Le phénomène de l’immigration clandestine est plus que d’actualité en Afrique, notamment en Guinée où des jeunes gens nourris désespoir et traumatisés par le climat politique tout à fait insupportable dans leur pays sont attirés par l’Europe. Au prix de leurs vies, puisque beaucoup meurent lors de la traversée des hautes mers, d’autres devenus esclaves en Libye ou ailleurs.
Argument toujours brandi : ces jeunes migrants fuient des régimes autocratiques où les violences et persécutions sont nombreuses et la situation économique est figée.
Mais sur le continent, comme en Guinée, des ONG estiment que la migration n’est pas la solution aux problèmes de l’Afrique. Au pays d’Alpha Condé, l’ONG Référence Humanitaire et Environnementale a entrepris de sensibiliser les jeunes, notamment des élèves sur la problématique de la migration et ses conséquences. Lors d’une conférence sur le thème ‘’Immigration clandestine’’ dans une lycée qui porte fièrement le nom célébrissime écrivain Léopold Sédar Senghor, dans la commune de Matoto, cette ONG qui s’est offert l’expertise d’un ancien cadre guinéen du PNUD, a accentué la sensibilisation sur les conséquences de l’immigration illégale.
Ainsi, M. Facély 2 Mara, ancien journaliste et écrivain, qui a attaqué les racines de ce phénomène, a expliqué aux élèves qui l’écoutaient religieusement que les principales causes de l’immigration clandestine portent la pauvreté, la mauvaise gouvernance des biens de l’Etat, l’imitation de l’Occident par les jeunes, la portée des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Mais il a conseillé la voix légale, notamment les bourses ou voyages d’études, la pratique des disciplines sportives…
Selon lui, de nos jours, les jeunes gens ont la possibilité de voir tout ce qui se passe dans le monde à travers les NTIC, le téléphone. Donc séduits par les photos postées par leurs frères ou ami surs les réseaux sociaux, ils décident automatiquement d’immigrer, sans pourtant chercher à savoir comment ils vivent là-bas.
Pour le conférencier, la couche juvénile peut beaucoup apporter au pays à travers des initiatives personnelles ou collectives. Il conseille à la jeunesse, comme arme pour réussir, l’engagement l’entreprenariat, la patience, mais demande à l’Etat la création des conditions idoines pour encourager la jeunesse à rester au pays.
Des élèves, très marqués par les propos du conférencier et des témoins de personnes-ressources, ont pu être informés sur les dangers de l’immigration clandestine. Ils se sont engagés à porter ce message à leurs amis et proches pour les dissuader de prendre ce chemin incertain.
L’ONG Référence Humanitaire et Environnementale créée en août 2011 à Conakry regroupe des jeunes juristes, sociologues, écologistes, agronomes, agents de promotion sociale et étudiants pour protéger et promouvoir le droit international humanitaire et les droits humains ainsi que les standards environnementaux.
ZZ