Fête du travail: le discours de Mamady Youla qui secoue le syndicat guinéen
Le premier ministre Mamady Youla, derrière son apparence calme, a tenu un discours ferme ce 1er mai, lors de fête international du travail, pour sabré les syndicalistes guinéens aux comportements « décevants ».
Au Palais du peuple, mardi, le chef du gouvernement guinéen sur qui plane le spectre d’un remaniement ministériel latent, n’a pas voulu « manquer cette tribune » pour rappeler que le combat qu’ils mènent est un combat dignité.
« Les enjeux qui nous concernent sont des enjeux nationaux. Et cela doit se faire dans l’unité et dans la discipline. Nous sommes ici réunis pour célébrer la fête des travailleurs, c’est un moment solennel. Mais nous constatons malheureusement que cette unité et parfois cette discipline ne sont pas toujours unis. Tous les travailleurs doivent se sentir concerner », martèle-t-il, après sa garde rapprochée ait refusé que le nouveau secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, lui serre la main. Son péché, c’est d’avoir conduit la grève des enseignants qui a paralysé, plusieurs mois, le système éducatif, mais dont la suspension ne tient qu’à un petit fil.
« Nous appelons ici les travailleurs de Guinée à resserrer les rangs. Les travailleurs et les employeurs de Guinée doivent donner l’exemple de leur volonté d’œuvrer pour l’intérêt général et non pour des intérêts personnels. Notre pays a été malheureusement et une fois de plus perturbé par des mouvements syndicaux parfois incontrôlés au cours de l’année écoulée », dénonce-t-il.
A l’observer, le premier ministre n’est pour les grèves. « Notre pays a besoin de développement. Le combat que nous devons mener aujourd’hui doit d’abord et avant tout être un combat pour le développement de la Guinée, un combat pour le travail, un combat pour les conditions de travail saines, mais nous devons veiller à ne pas tuer le travail en cherchant à améliorer les conditions de travail », lance-t-il aux travailleurs fortement mobilisés.
Un discours que les ysndicalistes, notamment du grouge d’Aboubacar Soumah, ont suivi avec un au coin des lèvres.
Lisa Bangoura