Les impôts dans le viseur du PM Kassory : Makhissa Camara sur la sellette: ?
Le premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana, a réitéré sa volonté aux députés de poursuivre la croisade contre les fossoyeurs des finances publiques. Après les directeurs de l’OGP et l’OGC, c’est la direction des Impôts qui est dans son viseur.
Selon le PM, un axe majeur de l’action gouvernementale portera sur le pilotage de nos finances publiques, en particulier pour ce qui concerne la politique fiscale et la sécurisation des recettes.
Il avertit qu’une véritable «révolution fiscale» sera indispensable, à la fois pour dégager des marges budgétaires en vue du financement des priorités économiques, mais également pour moderniser la politique considérée et rendre les administrations économiques et financières plus performantes.
«Nous devrons envisager la digitalisation de notre fiscalité afin d’être chaque jour plus performant comme l’ont montré tous les pays ayant fait ce choix, pour atteindre une transparence fiscale et des résultats positifs, bénéfiques pour tous. La conférence d’Addis-Abeba, sur le financement du développement, a encouragé les pays en développement à renforcer leurs capacités de mobilisation des ressources internes », indique-t-il.
Et de poursuivre : «les recettes fiscales guinéennes sont actuellement d’un niveau de 16% du PIB. Conformément à ‘’l’esprit d’Addis-Abeba’’, l’objectif du gouvernement sera d’atteindre 20% d’ici 2020», annonce-t-il.
Et Kassory a particulièrement jeté son dévolu sur une régie financière très importante où trône un de ses ‘’Petits’’. Une opération ciblée qui devrait faire trembler un certain Aboubacar Makhissa Camara qui, en plus de s’entourer d’une carapace médiatique pour soigner son image, ne serait aussi ‘’propre’’ que cela. L’homme est sur la sellette, disent de nombreux observateurs.
En tous les cas, Don Kass, en sait beaucoup. Et promet de sanctionner : «l’actuelle direction nationale des Impôts sera profondément réorganisée, pour mieux répondre aux attentes d’une administration fiscale moderne. Le principe de base sera de créer une séparation étanche entre les contribuables et les agents des impôts, qui ne devront plus être impliqués dans la perception des impôts et taxes. Comme on dit souvent en finances publiques, l’argent public doit brûler les doigts de ceux qui le manient », prévient le chef du gouvernement.
Il s’engage pour une «dématérialisation complète des procédures de recouvrement des impôts et taxes, l’implication des banques commerciales pour le recouvrement de certains produits fiscaux, le déploiement d’une politique foncière stable, ainsi qu’un intéressement des agents permettront, nous l’espérons, d’accroître considérablement les recettes fiscales». Soit !
ZZ