Marche pour la survie en Guinée: »nous n’allons pas nous arrêter », menace le juriste Mamady 3 Kaba
Dans la marche du mardi 10 juillet 2018, les acteurs de la société civile envoyé un signal fort aux autorités guinéennes sur la nécessité de baisser le prix du carburant à la pompe à 8000 francs le litre.
Remonté contre cette situation, le président de l’Observatoire citoyen des droits de la République, Mamady 3 Kaba, explique le motif de leur manifestation: « nous marchons parce que trop, c’est trop. Au même moment qu’on nous parle des milliards de dollars et d’euros qui ont été engrangés par-ci par-là, au même moment on nous parle d’un taux de croissance à combien de chiffre, au même moment on nous parle de l’inflation qui est maîtrisée. C’est le même moment encore qui est choisi pour abuser le peuple, augmenter et durcir la souffrance du peuple. Il faut qu’on ramène le prix du litre du carburant à 8000 fg », insiste le juriste.
Selon lui, c’est au gouvernement de trouver les moyens qu’il faut pour équilibrer son budget.
« Cela ne concerne pas des populations, notre problème c’est comment faire pour que les conditions de vie des citoyens soient meilleures. C’est pourquoi nous exigeons que le prix soit réduit à 8000. Tant que le prix du litre du carburant ne baisse pas à 8000 nous n’allons pas nous arrêter », a averti le juriste.
Parlant du communiqué du gouvernement par rapport à la baisse du prix du litre du carburant à la pompe à 9000 et des mesures d’accompagnement, à savoir la mise en circulation de 40 bus et le démarrage du train Conakry express, Mamady 3 Kaba a une réponse catégorique.
« Le communiqué du gouvernement sur les médias d’État n’est pas notre problème. La seule chose que nous voulons, c’est d’attendre du gouvernement que le prix du litre du carburant à la pompe revienne à 8000. Car 8001 fg on rejette », insiste-t-il.
Au cours de cette marche, on entendait les slogans hostiles « Alpha zéro », Kassory Fofana voleur ».
Albert Sovogui