États-Unis: quand Barack Obama étrille son successeur Donald Trump qui réplique…
L’ancien président américain se lance dans la campagne des élections de mi-mandat. Pas comme candidat, mais pour réveiller l’électorat démocrate. Barack Obama se rend ce samedi 8 septembre en Californie, et prolongera ensuite son appel à la mobilisation dans le reste des États-Unis. Vendredi 7 septembre, il a prononcé son premier grand discours politique depuis sa sortie de la Maison Blanche. L’occasion d’étriller son successeur Donald Trump.
Habituellement aux Etats-Unis, les anciens présidents ne commentent jamais la politique de leur successeur. Mais depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les traditions de la vie politique tendent à voler en éclats dans ce pays. Ainsi, pour la première fois depuis qu’il a quitté le pouvoir, Barack Obama a publiquement prononcé le nom de Donald Trump dans un discours, le liant aux « heures les plus sombres de l’histoire américaine ».
Pour ce retour sur la scène nationale, vendredi, Barack Obama avait choisi l’Illinois, son État d’adoption. Il y a été accueilli comme une rockstar mais, très vite, c’est l’animal politique qui s’est réveillé. L’ancien président lance un appel à la mobilisation, non sans grandiloquence: «En tant que citoyen, pas en tant qu’ancien président, en tant que citoyen, je suis ici pour délivrer un message simple : vous devez voter car la démocratie en dépend», a-t-il dit.
«Ce n’est pas comme cela que notre démocratie doit fonctionner»
«La plus grande menace pour notre démocratie n’est pas Donald Trump », estime l’ex-chef d’Etat, mais plutôt «l’indifférence, le cynisme». «Dans cette noirceur politique, je vois un réveil des citoyens à travers le pays», prophétise-t-il. « Si vous pensez que les élections n’ont pas d’importance, j’espère que les deux années écoulées ont modifié votre perception (…) Vous devez faire davantage que retweeter des hashtags, vous devez voter.»
«Au cours des dernières décennies, la politique de la division, du ressentiment et la paranoïa ont malheureusement trouvé asile au sein du Parti républicain, a dénoncé l’ancien homme fort de Washington, cité par notre correspondante à Washington, Anne Corpet. Cela n’a pas commencé avec Donald Trump. Il est un symptôme, pas la cause. Il a juste capitalisé sur le ressentiment que les politiciens ont semé depuis des années.»
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