Manifestations en Guinée: du forcing au mélodrame de l’opposition ?
L’opposition au pouvoir d’Alpha Condé a bravé l’interdiction de manifester, mardi 23 octobre, pour dénoncer le non-respect des accords politiques signés au mépris, et qui ont conduit à l’installation sélective des conseillers communaux à travers la Guinée.
Mais la détermination de l’opposition s’est heurtée à celle des forces de maintien d’ordre déployées très le matin sur les axes sensibles de Conakry. La marche qui devait aller de la Tannerie (Matoto) à l’esplanade du stade du 28 septembre à (Dixinn) a été dispersée, des opposants pris à partie des tirs de sommation de gaz lacrymogène.
Mais l’opposition parle d’une tentative « d’assassinat », à « balles rélles » tirées dans le tas, mais qui auraient touchées le véhicule du chef de file Cellou Dalein Diallo.
Selon l’un des porte-paroles, Dr Faya Millimouno, également président du Bloc libéral (BL), ils ont été bloqués par les forces de l’ordre au nioveau de Bellevue.
« Il y a une voiture de la gendarmerie qui est venue nous barrer la route derrière. Une autre s’est mise devant nous. Quelqu’un est venu tirer à bout portant sur la voiture du chef de file de l’opposition », accuse Faya Millimouno. Qui dénonce une volonté des autorités d’implanter une dictature en Guinée.
Cellou Dalein de confirmer: « Ils nous ont gazés. Une balle a été tirée sur ma voiture. Mon chauffeur a été légèrement blessé et les impacts sont-là. On m’avait dit de ne pas sortir aujourd’hui, qu’il y aurait eu tentative d’assassinat contre ma personne. Je dois avouer que je ne savais pas qu’on pouvait aller à l’extrême », dit-il à la presse.
Amara Camara