Guinée: « la gouvernance liberticide d’Alpha Condé » (opposition)
Suite à son appel à manifestation, ce mardi 30 octobre 2018, l’opposition républicaine dénonce, avec force et indignation, la violation des principes démocratiques et droits fondamentaux des citoyens guinéens. En effet, la journée du mardi 30 octobre a été marquée par de nouvelles restrictions de nos libertés fondamentales, de nouvelles brutalités contre nos concitoyens et de nouveaux assassinats dans les quartiers réputés fiefs de l’opposition.
Ce matin du 30 Octobre, après avoir échappé à une tentative d’assassinat le 23 octobre dernier, Cellou Dalein Diallo a fait, une nouvelle fois l’amère expérience de la dictature de plus en plus manifeste d’Alpha Condé avec le déploiement d’un impressionnant arsenal des forces de l’ordre devant et aux alentours de son domicile. La consigne était claire : empêcher Cellou Dalein Diallo, député, élu du peuple, de rejoindre la rue pour exercer son droit constitutionnel à manifester.
L’empêcher de se mouvoir et interdire toute entrée et sortie de son domicile. Aux premières heures de la matinée, informés de la situation, plusieurs leaders de l’opposition républicaine et des députés de la République arborant le tricolore national, ont cherché à rendre visite au chef de file de l’oppositions. Ils ont dû rebrousser chemin face à un cordon de policiers nerveux, armés et prêts à user de la force contre tout visiteur insistant.
Dans la journée, suite à l’interpellation injuste et injustifiée d’un membre de son personnel domestique, Hadja Halimatou Dalein Diallo, épouse du président de l’UFDG, a décidé d’aller à la rencontre les forces de l’ordre pour demander sa libération. Elle aura pour seule réponse une grenade de gaz lacrymogène. Pendant ce temps, dans la commune de Ratoma, comme d’habitude, la répression sauvage s’exerçait. Cette violence devenue récurrente, à laquelle les populations de ces quartiers ont fini par s’habituer, s’est abattue de nouveau avec des forces de l’ordre usant de leurs moyens brutaux habituels : injures, bastonnades, destructions de biens, violation de domiciles pour arrêter, et surtout tuer.
Une nouvelle victime : Mamadou Cellou Diallo, un jeune homme de 30 ans, atteint d’une balle en pleine tête. Selon de nombreux témoins, cette quatre-vingt-dix-huitième vie a été ôtée par les agents de la CMIS 7 déployés entre Kobaya et Bambéto. En plus de ce nouvel homicide à porter au crédit macabre de la gouvernance liberticide d’Alpha Condé, il faut compter une quinzaine de blessés, tous par balles, dont une femme en grossesse avancée et un enfant de 11 ans, transporté dans un état critique à l’hôpital sino-guinéen.
Cette nouvelle journée de répression n’a guère entamé la détermination des guinéens à exprimer leur mécontentement. Ils sont de plus en plus décidés à répondre aux appels de l’opposition républicaine pour défendre leurs droits et libertés comme en témoigne l’ampleur grandissante des manifestations et la nervosité qui s’empare de ce régime en agonie. La lutte menée par l’opposition républicaine doit se poursuivre et se renforcer. Elle ne doit pas faiblir. Elle ne doit pas défaillir. À n’en pas douter, elle prendra appui sur ces nouvelles injustices pour continuer à s’opposer, énergiquement, à toutes ces velléités dictatoriales du régime actuel. C’est par la ferme détermination de chaque citoyenne, de chaque citoyen, que notre combat pour la justice et la liberté finira par triompher.
L’opposition républicaine