Moustapha Camara, nouveau maire de Dogomet : «Notre priorité, recoudre le tissu social déchiré»
Elu à la tête de la Commune rurale de Dogomet, préfecture de Dabola, le 4 février 2018, Moustapha Camara et ses collègues ont pris fonction récemment avec le défi de booster le processus de développement socioéconomique de la localité. Il décline les ambitions et les perspectives du conseil communal, allant dans le sens de la réconciliation et du développement à la base.
Bonjour, Monsieur le Maire. Quels sont vos sentiments après votre élection à la tête de cette importante commune rurale ?
Vraiment c’est une grande joie. Un sentiment partagé par la grande majorité des populations. Parce que Dogomet s’attend aujourd’hui à un changement de comportement positif dans la vie socio-économique de la commune.
Quels seront les axes prioritaires du nouveau conseil exécutif ?
Avant de répondre à cette question, je vous informe que c’est un bureau exécutif issu de Rpg Arc-en-ciel, composé de quatre membres, dont moi-même, Moustapha Camara Maire, M. Thierno Mouctar Barry 1er vice-Maire, Monsieur Samba Tindouno 2ème vice-Maire, et Mme Aissatou Diabaye, 3ème vice-Maire. Pour nous, la priorité des priorités, c’est comment recoudre le tissu social déchiré à cause des tractations politiques à travers les personnalistes politiques issues des deux bords politiques que nous avions ici avant. Maintenant comme les élections se sont passées et le maire a été démocratiquement élu, nous voulons maintenant que la priorité de toutes les priorités soit la question de réconciliation, se donner la main et conjuguer le même verbe pour voir ensemble le chemin de la construction de Dogomet. Ensuite, la deuxième priorité c’est comment développer notre sous-préfecture en invitant les bailleurs de fonds à venir investir à Dogomet qui, sur le plan national a une grande potentialité. Les potentialités sont économiques et même sociales parce que Dogomet a beaucoup d’intellectuels. Donc, les deux grandes priorités, ce sont : la réconciliation et le développement de notre sous-préfecture.
Vous avez parlé de potentialités en termes de ressources à Dogomet. Est-ce que le nouveau bureau va procéder à une bonne gestion des ressources internes et externes qui viendront des bailleurs de fonds ?
Une très belle question. Nous allons nous tourner d’abord vers les ressources propres de la commune rurale de Dogomet. Essayer le plutôt que possible de pouvoir mettre la main sur les avoirs (revenus potentiels) propres de la commune, à savoir le marché de Dogomet.
C’est un marché national voire international qui, s’il est bien géré, peut être une grande source de recettes. Ensuite, tendre la main aux bailleurs de fonds pour nous aider, surtout pour la construction du centre culturel et tous les édifices publics vétustes qui se trouvent à Dogomet. Ce sont le siège de la commune rurale, le bureau de la sous-préfecture, la clôture et l’aménagement du terrain de football pour les jeunes, etc. Il y a tant d’autres choses qu’on ne peut même pas citer ici présentement. En plus de cela, nous voulons aussi tendre la main au gouvernement pour pouvoir relancer les activités de la Société des Bauxites de Dabola-Tougué (SBDT). Si cette société est relancée ici, ça nous permettra de créer de l’emploi pour les jeunes diplômés ou non pour les protéger contre le chômage.
Lorsqu’on se promène dans les différents districts, l’on sent encore un besoin criard en infrastructures de développement: routes, écoles, centres de santé, etc. Qu’envisage le nouveau conseil communal dans ce sens ?
Dès les prochains conseils du bureau, nous allons procéder à identifier ces besoins et voir ce qu’il faut faire dans chacun de ces districts et quartiers de Dogomet, priorité par priorité. Parce que dans certains districts, il y a des écoles par contre dans d’autres districts il n’y en a pas. Donc, nous allons promouvoir les districts qui n’ont pas d’écoles. Nous allons faire de même avec les forages dans les districts où il n’y en a pas. Et j’ose vous le dire, suite à l’enclavement, il y a certains districts aujourd’hui qui n’ont même pas un seul forage.
Quel est votre message aux populations et ressortissants de Dogomet?
A l’heure actuelle, je tends une main franche de collaboration à tous les fils et filles de Dogomet tant à Dogomet qu’ailleurs afin qu’on se donne la main pour voir si nous pouvons sortir Dogomet de l’ornière. Dogomet avait une tache noire parce qu’on disait que chacun travaillait pour lui-même. Maintenant nous allons essayer de voir si nous pouvons sauver notre Dogomet, reconstruire notre commune pour un développement harmonieux. ça, c’est l’appel que j’ai à lancer à tous les fils de Dogomet.
Merci d’avoir répondu à nos questions.
C’est moi qui vous remercie.
Réalisée par
Lansana Camara