Conakry: la 3è plénière de l’INIDH s’ouvre dans un contexte de crises et de violences
L’ouverture solennelle de la 3è session plénière de l’institution nationale indépendante des droits humains (INIDH) a eu lieu mercredi 5 décembre 2018 et prendra fin le 26.
Présidée par le ministre conseiller du président de la République chargé des relations avec les institutions constitutionnelles, El hadj Mohamed Lamine Fofana, l’ouverture solennelle de cette session a connu la présence des représentants des ONG de défense des droits humains et ceux des forces armées et la sécurité.
El hadj Mohamed Lamine Fofana a encouragé et félicité l’INIDH pour les efforts consentis dans le cadre de la maitrise des droits humains en République de Guinée.
Le président de l’INIDH, Dr Alia Diaby, a indiqué que la présence session s’ouvre dans un contexte de crises et de violences qui ont des conséquences fâcheuses sur la jouissance et le respect des droits de l’Homme, ceux relatifs à la vie et à l’éducation.
« Nous avons pleinement la semaine du 70ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. Que de chemin parcouru », dit-il.
Le trimestre qui s’achève, rappelle-t-il, l’INIDH a déployé des missions d’observation sur les allégations de violations des droits de l’homme à l’occasion des différentes manifestations sociales et politiques. Elle a également déployé des missions de monitoring pour s’assurer des conditions de détention dans les prisons.
Selon lui, plusieurs scènes de violences ont éclaté dans la capitale Conakry et dans certaines villes de l’intérieur.
Et d’indiquer: « On note lors des journées villes mortes de l’opposition, en particulier les 15 et 23 octobre, des cas de morts d’homme à Conakry. Des affrontements violents ont été observés le 16 octobre avec beaucoup plus d’acuité à Kindia, à Gueassou et à Guéckédou et à Macenta etc…’’.
L’INIDH envisage d’ailleurs d’organiser, le 12 décembre prochain, une journée nationale de concertation sur le thème « violence et culture de la paix», pour donner l’occasion à tous de se parler et de dialoguer pour trouver, ensemble, les meilleures voies de sortie de crise dans le pays.
Il est à noter que sur 28 commissaires de l’INIDH, 23 ont répondu présents à l’ouverture de la session.
Albert Sovogui pour ziama.info