USTG: guerre de clocher au sommet entre Abdoulaye Sow et Aboubacar Camara…
Deux camps ennemis se disputent l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG). Issus de deux congrès différents, de Mamou et Conakry, les protagonistes paraphent la division de cette grande structure syndicale au gré des intérêts et des amitiés.
Le mardi 4 décembre 2018, à Conakry, le nouveau secrétaire général de l’USTG version Mamou, Aboubacar Soumah, a mobilisé les siens à la Bourse du travail pour se légitimer.
« Abdoulaye Sow de la FESABAG et Aboubacar Soumah du SLECG ne sont pas de l’USTG. Comme vous le savez, Abdoulaye Sow de la FESABAG s’était désaffilié de l’USTG et, en matière de syndicat, quand tu te désaffilies, il faut procéder à une réa- filiation. Au moment où nous tenions les différentes réunions au cours desquelles, nous avons pris l’initiative de faire ce 6ème congrès à Mamou et de façon unanime, ces camarades n’étaient pas parmi nous. Donc aujourd’hui, je pense qu’ils ne sont pas de l’USTG, parce qu’ils n’ont pas fait leurs lettres de réa-filiation à l’USTG», a déclaré Aboubacar Camara.
« Je suis à l’USTG depuis 1995. Je n’ai pas désaffilié ma fédération parce que j’ai une conviction, j’aime l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée », a-t-il, expliqué.
Selon lui, leur feu secrétaire général Ibrahima Fofana leur a appris que la vie est un combat. « Nous voulons mener ce combat en honorant à l’âme de Dr Ibrahima Fofana. C’est pour cette raison que je ne veux pas répondre à nos camarades qui nous traitent de tout », dit-il.
Quant à M. Abdoulaye Sow porté également à la tête de l’USTG lors d’un congrès tenu récemment à Conakry, il estime que l’autre bord est un plaisantin.
« Vous avez suivi hier la mamaya qu’ils ont organisé à la Bourse du travail. Comme au temps de la révolution, ils ont transporté des jeunes dans des véhicules pour venir remplir la salle. Je veux dire que le ridicule ne tue pas dans ce pays. C’est des fédérations qui doivent être invitées. Ils perdent leur temps », réagit-il sur une radio privée de Conakry.
Albert Sovogui pour ziama.info