Conakry: fin du forum national paysan de l’agriculture
La confédération nationale des organisations paysannes de Guinée (CNOP-G) a organisé le Forum national paysan de l’agriculture, les 21 et 22 décembre 2018, à Conakry, sous le thème «Enjeux et défis de l’agriculture guinéenne».
Il était question de toucher du doigt les maux qui assaillent le secteur agricole et faire des recommandations sur les perspectives pour une production qui réponde aux attentes des Guinéens.
Pour le président de la CNOP-G, Moussa Para Diallo, ce forum a été un espace d’échanges entre les acteurs du secteur agricole en vue de plancher sur les acquis et les difficultés auxquelles les paysans sont confrontés.
Les débats ont porté notamment sur l’environnement, l’organisation de la mise en valeur des périmètres irrigués. Des demandes ont été formulées auprès du gouvernement guinéen, des partenaires financiers et des ONG pour que chacun apporte à l’agriculture guinéenne son aide.
« Ces différents efforts pourront nous aider de pouvoir manger à notre faim à travers notre agriculture avec dix millions d’importation pour effectivement consommer guinéen, consommer la qualité de chez soi », a-t-il souhaité.
Il a fait une rétrospective des acquis des cinq dernières années. Leur structure aurait réalisé quelques actions, dont la restauration des producteurs et leurs formations dans les filières prioritaires, l’appui à l’accès aux crédits intrants et aux équipements agricoles, l’aménagement et le désenclavement des zones de production, la professionnalisation des semenciers, l’alphabétisation fonctionnelle des producteurs à la base, la construction des infrastructures de conditionnement de stockages et de commercialisation, le renforcement du partenariat avec l’Etat et ses services techniques.
Selon lui, la CNOP-G veut qu’un plan stratégique soit mis en œuvre. Mais, il faut une table ronde avec les partenaires financiers pour trouver les ressources.
« Nous avons parlé aussi de l’environnement à titre d’exemple. Il y a dix ans, on produisait à partir de mars et avril, on semait le maïs. Aujourd’hui, ce n’est qu’en juin qu’on a commencé à semer la variété. Il faut aussi revoir la question pour diminuer la coupe du bois, la consommation du charbon », dit-il.
Albert Sovogui