CENI: les 17 commissaires jurent devant la Cour constitutionnelle d’être neutres
Les 17 nouveaux commissaires de la CENI (commission électorale nationale indépendante) de Guinée étaient tous mobilisés, lundi 21 janvier 2019, devant la Cour constitutionnelle, pour prêter serment en vue de leur nouvelle mission pour les prochaines échéances électorales.
Plusieurs représentants des institutions républicaines, du corps diplomatique et des députés étaient présents. Moment très déterminant, après l’audience solennelle de la Cour Constitutionnelle marquée par la relecture du décret du président Alpha Condé nommant les nouveaux commissaires de la CENI, Mohamed Lamine Bangoura, le nouveau président de la Cour constitutionnelle, a mis l’accent sur le défi de la consolidation de l’Etat de droit en Afrique avec le contexte tantôt tourmenté, tantôt acolyte avec les acteurs politiques.
« Il est clair que les deux institutions, la CENI et la Cour constitutionnelle, ont une mission identique dans le nouveau constitutionnalisme en Afrique à savoir, la construction et la consolidation de l’Etat de droit », indique-t-il. Ainsi, Le sieur Bangoura a invité les nouveaux commissaires au respect de leur serment, selon les dispositions de l’article 6 de la loi organique L/2018/044/ du 05 juillet 2018, modifiant certaines dispositions de la loi organique L2012/06 du CNT portant création, organisation, attribution et fonctionnement de la CENI.
Il leur a dit qie ce serment est structuré autour des mots d’indépendance, de neutralité, de transparence et d’impartialité qu’ils doivent respecter pendant la durée de leur mandat de commissaires à la CENI.
« Je suis persuadé que depuis l’instant où vous avez acquis la certitude de siéger au sein de la commission électorale nationale indépendante, vous avez commencé à mesurer l’ampleur et la profonde signification de ces concepts ainsi que les obligations qu’ils comportent », interpelle-t-il.
Mais, insiste-t-il, le statut de commissaire à la CENI est incompatible avec toute velléité de faire acte de candidature à une élection politique quelconque.
« Le peuple attend de vous le professionnalisme, la rigueur dans la conduite des échéances électorales, à commencer par les élections législatives qui n’ont pas eu lieu à date échue. Face à cette situation, la Cour constitutionnelle, chargée de la régulation du fonctionnement des institutions et d’attirer l’attention des pouvoirs publics, mais aussi de la pacification de l’espace politique et social, a récemment donné son avis sur la fin du mandat de l’Assemblée nationale », souligne le président de la Cour.
Lisa Bangoura