Guinée: la GéCi déclare la guerre aux députés qui ont accepté la prorogation de leur mandat
M. Fodé Mohamed Soumah, le président du parti politique guinéen Génération Citoyenne (GéCi) a animé une conférence de presse vendredi 25 janvier à Conakry pour se prononcer sur la situation socio-politique de son pays. Mais sa sortie s’est largement focalisée sur le comportement des députés en fin de mandat qui ont accepté de continuer à siéger à l’Assemblée nationale. Il a promet de les combattre jusqu’au bout.
« C’est le mandat du peuple, pas les décisions du président Alpha Condé. Nous savions, à la première session de cette Assemblée nationale que la fin de son mandat était le 13 janvier 2019. Mais rien n’a été fait. Ces députés ont été payés gracieusement pendant cinq ans à ne rien faire », dénonce Fodé Mohamed Soumah avec fougue.
Selon lui, aujourd’hui, l’on se retrouve avec des députés qui, sachant que les prochaines élections pourraient entrainer 80 à 90 % de leur départ ont voulu jouer avec le temps.
« Depuis 2016, il était question que la CENI soit recomposée. Depuis 2017, il était question qu’on fasse la révision du fichier électoral avec une date butoir en mai 2017. Il était question, dans le projet de loi de finances, que le financement des élections législatives soit incorporé. Donc tout était déjà balisé. Nous avons des députés qui se sont gracieusement fait payer pour faire avaler à la population les différents projets de finances et les projets de lois », se défoule-t-il.
Il accuse les députés de ne rien fait pour les populations, mais à faire du surplace. Et conséquence, dit-il, « aujourd’hui nous avons un président de la République d’un pays pauvre qui a, à sa disposition, 140 mille euros par jour, pendant que nous avons l’éducation qui a 12% », martèle-t-il.
Ainsi, lance-t-il, « il est impératif que tout le monde se lève pour dire à ces députés que leur mandat est fini depuis le 13 janvier et qu’ils n’ont rien fait pour qu’il y ait des élections avant la prochaine législature ».
Enfin, il dit bénéficier du soutien d’autres partis politiques (?) pour barrer la route à cette rentrée parlementaire.
Lisa Bangoura