Mamadi Camara, ministre des Finances: « Pourquoi 2019 sera l’année de la Guinée » (JA)
Stabiliser l’économie, accroître les investissements et lutter contre la pauvreté… Mettant en avant les investissements engagés dans les infrastructures et un taux de croissance solide, Mamadi Camara, ministre guinéen de l’Économie et des Finances, assure que ces objectifs seront atteints en Guinée cette année.
L’année 2019 s’annonce prometteuse pour la Guinée. Lors de la réunion du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), le 21 décembre 2018, la deuxième revue du Programme économique et financier de la Guinée, appuyé par la Facilité élargie de crédit, a été déclarée concluante. En effet, tous les critères de performance au titre de cette revue ont été réalisés, illustrant la bonne gestion de nos finances publiques et de notre politique monétaire.
Un taux de croissance moyen du PIB de 9,9%
Depuis son accession à l’indépendance en 1958, la Guinée connaît le plus fort cycle de croissance économique de son histoire, comme l’atteste l’évolution du produit intérieur brut (PIB) au cours des trois dernières années. En effet, le taux de croissance moyen du PIB depuis 2016 est de 9,9 % alors que la moyenne du continent s’est établie à 2,6%. Cette dynamique de croissance compte parmi les plus robustes en Afrique.
Le gouvernement continue de renforcer ses investissements dans les infrastructures de base, telles que l’électricité et les routes, lesquelles sont, au même titre que l’éducation, la santé, l’énergie et les nouvelles technologies de la communication, un puissant accélérateur de la croissance.
Le barrage de Kaléta, d’une puissance de 240 MW est achevé et opérationnel depuis 2015. Le barrage de Souapiti réalisé dans le cadre d’une joint-venture et d’une puissance de 450 MW, est en construction. Sur financement privé, la construction du barrage d’Amaria (300 MW) démarrera au cours de l’année 2019.
Quant au barrage de Souapiti, il représente le plus gros engagement financier de la Guinée depuis l’indépendance : 1,175 milliard de dollars.
La réalisation effective de ces barrages va boucler la construction des composantes essentielles du complexe du Konkouré, un vieux projet qui remonte à l’époque coloniale. Le taux d’accès de la population à l’électricité a atteint 36 % en 2018 contre 18 % en 2010 grâce à la volonté du président Alpha Condé, qui a compris très tôt que sans énergie le développement est un pari impossible à gagner.
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