»Nouvelle République »: les attentes d’un nouveau mouvement …en Guinée
Un nouveau mouvement de soutien à la modification de la Constitution est né en Guinée. A l’opposé du FNDC (front national pour la défense de la constitution) qui regroupe les acteurs politiques et sociaux, la »Nouvelle République » estime que « la Constitution actuelle est bancale et restreint la liberté des Guinées ».
Une prise de position qui conforte le président e la République, Alpha Condé qui, lors du dernier conseil des ministres, a pris acte de la démarche des membres du gouvernement à apporter des modifications à la Constitution qui limite le nombre de mandat présidentiel à deux.
« Pour nous, au sein du Mouvement “Nouvelle République”, le Prof Alpha Condé en proposant une nouvelle constitution et en ouvrant le débat défend la cause de la jeunesse guinéenne », soutient Julien Dramou, qui dirige ce nouveau mouvement.
Selon lui, c’est une Constitution « exclusive » qui dit la chose et son contraire. « Est-ce que les jeunes guinéens sont satisfaits de savoir qu’ils ne peuvent pas se présenter à une élection nationale, y compris la présidentielle en Guinée tant qu’ils ne sont pas d’un parti politique? C’est la pire forme de violation de la liberté individuelle et collective au sein d’une nation », dénonce-t-il.
« Si notre constitution était viable et fiable, nous ne serions pas en train d’aller d’accord politique en accord politique au point d’oublier les lois du pays. Et nous pensons que si notre constitution était fiable, les institutions nationales fonctionneraient correctement. Elles n’allaient pas se contredire, le système allait être souple, fluide, efficace et efficient. C’est à cela que nous devons parvenir. Nous œuvrerons aujourd’hui et demain jusqu’à ce que le projet de nouvelle constitution passe avec ou sans Alpha Condé », promet-il.
« Nous attendons de cette constitution les innovations suivantes : que le droit à tout citoyen guinéen jouissant de tous ses droits civiques puissent se présenter à tous les postes électifs de la nation, que tous les mandats soient limités à un mandat renouvelable une fois, que ce soit présidentiel, législatif ou communal, nous demandons également l’obligation de l’Etat d’assurer l’éducation à tous les Guinéens et Guinéennes jusqu’à 18 ans et que cette éducation soit rendue obligatoire, nous demandons l’accès universel à la santé pour tous les guinéens, nous demandons aussi que le budget du chef de file de l’opposition soit inscrit au budget national et qu’il soit soumis au contrôle des corps de contrôle de l’Etat, la réduction du nombre des institutions républicaines, la suppression de toutes les mesures d’exclusion de notre constitution », dit-il, entre autres.
Alphonse Léno