Guinée: le correspondant de France24 dans le viseur des proches du président Alpha condé
C’est quoi le crime commis par le correspondant France24, Bangaly Touré, pour essuyer la colère des proches collaborateurs du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé? Le correspondant de la chaîne française au Burkina Faso profite souvent de ses séjours en Guinée pour couvrir l’actualité, en images et articles bien fouinés, pour son média et dans la presse locale.
Mais la couverture de la visite d’Etat du président burkinabè, Marc-Roch Christian Kaboré, avec des détails très pointus qu’il ne néglige jamais a provoqué une colère noire chez le chef du protocole d’Etat, Sinkoun Kaba, qui jure de lui faire payer cher, en l’interdisant de couvrir les activités de la Présidence guinéenne. Bangaly Touré raconte:
« Aujourd’hui vendredi aux environs de 14h00 à l’hôtel Sheraton Conakry, la garde rapprochée d’Alpha Condé sur instruction du directeur du protocole d’Etat m’ont molesté, récupéré mon appareil photo et effacé mes photos officielles prises à l’arrivée des deux chefs d’Etat Condé et Roch Christian Kaboré à l’hôtel.
Ils m’ont également sommé de ne plus mettre pieds aux cérémonies officielles du président Alpha Condé.
Déjà jeudi, 8 août, sur instructions du directeur protocole d’Etat, le bureau de presse à la présidence m’a refusé l’accès à l’aéroport pour accueillir le président Roch Kaboré du Burkina Faso.
Lui-même (Sinkoun Kaba) n’a pas démenti devant les ministres secrétaire général à la présidence Kiridi Bangoura et de l’Industrie Tibou Kamara, par ailleurs conseiller du président de la République.
Je reprends ses propos : « lui, je ne veux plus le voir partout où le chef d’état se trouve. C’est lui qui dit du n’importe quoi sur le Président Alpha Condé ».
Aujourd’hui encore, la garde rapprochée m’a tenu les mêmes propos : « lui, on le connaît. Il n’est pas avec nous. On ne veut plus le voir à côté du président.
Il vient de prendre la photo du président. Mais on l’a effacée dans son appareil »
Après ses propos, j’ai récupéré mes appareils et rentré chez moi.
Le directeur du Protocole d’Etat veut ma tête à cause d’un de mes articles :
Depuis la publication de cet article, je ne cesse de recevoir des menaces de sa part par personnes interposées qui m’appellent.
Je rappelle que ces événements ne m’empêcheront jamais d’exercer mon travail.
Je rappelle également que Mamady Sinkoun Kaba a le droit lorsqu’il est diffamé par ou dans un média –auquel j’appartiens- de porter plainte.
S’il veut m’attaquer, des juridictions existent mais pas utiliser sa position de directeur du protocole d’Etat en donnant des instructions au bureau de presse de la présidence et à la garde rapprochée ».
ziama.info
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