Débarquement 1944 en France: Alpha Condé salue « le sacrifice ultime de nombreux combattants africains »
Emmanuel Macron interrompt ce 15 août sa trêve estivale pour participer aux commémorations du 75e anniversaire du Débarquement en Provence à la nécropole de Boulouris, près de Saint-Raphaël (Var) où reposent 464 combattants. Le président français est accompagné de deux dirigeants africains : les présidents guinéen Alpha Condé et ivoirien Alassane Ouattara. Objectif : rendre hommage à ces soldats venus d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne qui ont participé à la libération de la France.
Le 6 juin dernier, Emmanuel Macron était aux côtés de Donald Trump en Normandie pour saluer la mémoire des soldats alliés qui avaient débarqué sur les côtes françaises pour chasser les nazis. Aujourd’hui, c’est aux combattants africains que le président de la République témoigne la reconnaissance de la France pour la part qu’ils ont prise dans la libération du pays. En Provence, en août 1944, ce sont eux en effet qui formaient le gros des troupes de la 1re armée française.
La cérémonie a été notamment marquée par un appel d’Emmanuel Macron aux maires de France pour qu’ils fassent vivre la mémoire des soldats africains qui ont combattu pour libérer le pays, indique notre envoyée spéciale, Valérie Gas. Emmanuel Macron a cité deux noms. Celui d’un Tchadien, Yorgui Koli, et celui d’un Algérien, Mohamed Bel Hadj. Il a raconté leur histoire et a cité Mohamed Bel Hadj qui, sur son lit de mort en 1945, pendant la campagne d’Alsace, a prononcé ces mots : « Le lieutenant Bel Hadj va mourir, mais cela ne nous fait rien. Vive la France ».
Emmanuel Macron a reconnu « que ces combattants africains n’ont pas toujours eu la gloire et l’estime » qu’ils méritaient et a formulé une proposition concrète à ce sujet, en demandant aux maires de France de baptiser des rues et des places en l’honneur de ces combattants africains.
Ce sacrifice ultime de nombreux combattants africains, le président guinéen Alpha Condé, qui était invité à cette cérémonie avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, l’a lui aussi rappelé en insistant sur le « combat pour la liberté » qu’ils ont mené, « le sang et la sueur » qu’ils ont partagés avec le peuple français.
Alpha Condé a prononcé quelques mots pour saluer « la mémoire des anciens », français, anglais et africains et « le souvenir de leur bravoure et de leur fraternité ». Le président guinéen a conclu en rappelant qu’aujourd’hui encore, « les hommes et les femmes d’Afrique » continuent « le combat pour un monde toujours plus juste ».
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