Lancement de la 18ème édition du FENAC, lundi : « la particularité de cette année … », selon DN de la Culture

A 72 heures du lancement de la 18ème édition du FENAC (festival national des arts et de la culture) par le ministère des Sports, de la culture et du patrimoine historique, nous avons rencontré M. Jean-Baptiste Williams Jeannot, le Directeur National de la Culture, le vendredi 13 décembre 2019, pour parler du niveau des préparatifs de ce grand rendez-vous culturel. Mais, il a surtout été question de mettre l’accent sur la quintessence et la particularité de cette édition. Journaliste et animateur culturel très vénéré, l’actuel directeur national de la culture s’est prêté, volontiers, à nos questions. Lisez :

Ziama.info : à quelques heures du lancement de la 18ème édition du FENAC (festival national des arts et de la culture), quel est le niveau des préparatifs ? Est-ce que tout est mis au point pour que cette édition puisse être lancée ?

M. Jean-Baptiste Williams Jeannot : Oui, tout est mis en place ! Nous sommes à quelques heures, pour ne pas dire à quelques jours de l’organisation. Nous sommes sur la dernière ligne droite côté préparatifs. Au moment où vous m’interviewez, les troupes de l’intérieur du pays, c’est-à-dire des 7 gouvernorats sont en route pour Conakry. Les 5 communes de Conakry aussi qui vont être en compétition au même titre que les 7 gouvernorats de la République de Guinée, sont en train de mettre la dernière main sur leurs disciplines.

Cette année, la compétition va se dérouler sur deux (2) sites : le centre culturel franco-guinéen (CCFG) pour la discipline ‘’Ensemble Instrumental’’ et les deux (2) autres disciplines retenues, c’est-à-dire ‘’Les Orchestres Modernes’’ et ‘’Les Percussions’’ vont compétir au niveau du Jardin du 2 Octobre.

Maintenant, l’ouverture officielle, c’est par cela je devais commencer, c’est le 16 décembre 2019 au Palais du Peuple sous la Haute présidence d’honneur de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Prof Alpha Condé, à partir de 16 heures. Avec, bien sûr, une présentation de l’ensemble des artistes des ensembles artistiques nationaux, c’est-à-dire les Ballets Africains de la République de Guinée, le Ballet National Djoliba, l’Ensemble Instrumental et Choral National, les Percussions de Guinée…Tous vont accompagner Sékouba Kandia Kouyaté, qui sera donc l’artiste vedette à ce niveau, à la cérémonie d’ouverture. Après, les compétitions vont naturellement commencer aux lieux et dates indiqués comme je vous l’ai dit dès le 16, le 17, le 18 et le 19 décembre les résultats seront proclamés.

Assurément les leçons ont été tirées par rapport aux éditions précédentes, quelle va être la particularité de cette année ?

La particularité, c’est ce que je viens de vous dire. Nous avons trois (3) disciplines que nous avons jugées les plus performantes durant les éditions passées. On a constaté que les percussions avaient relevé le niveau, et ensuite il y a la discipline Ensemble Instrumental qui avait pris vraiment son envol, parce que n’oubliez pas que l’Histoire est longue, c’est un festival qui avait été interrompu pendant près de trente (30) ans.

Donc, beaucoup doit couler sous le pont entre la rupture et la reprise. On ne peut dire que nous avons des estimations, parce que ça ne peut même pas ressembler au festival qui avait été initié par le président Ahmed Sékou Touré, le bureau politique national à l’époque, c’est-à-dire le premier régime, de 1961 jusqu’à 1983 ça avait mûri et grandi, et c’était une mobilisation populaire autour du Festival national.

Autres temps, autres mœurs ! Aujourd’hui, nous n’allons pas prétendre reprendre comme ça se faisait par le passé. Moi je le dis : d’édition et en édition, le Festival monte. Surtout que le Président de la République, il faut le saluer, a fait relever les prix. Quand on sait que la 1er rentre avec 300.000.000 de francs guinéens, le 2ème 250.000.000 de francs guinéens et la 3ème troupe qui rentrera avec 200.000.000 de francs guinéens. Cela encourage la créativité, cela encourage l’esprit de création !

Au niveau de Conakry, la particularité cette fois-ci, Conakry étant une zone spéciale et bénéficiant de plusieurs atouts que les régions de l’intérieur n’ont pas, vous avez vu les toutes éditions passées c’est Conakry qui rafle la mise, ce n’est pas que les autres ne travaillaient pas, mais c’est que Conakry est dans les conditions dans lesquelles ne sont pas celles de l’intérieur du pays. Il y a des espaces de répétitions, des espaces de créations, des espaces de diffusion. Et ils sont, en permanence, en train de créer, en train de se produire. Alors qu’à l’intérieur, vous avez des troupes qui sont disséminés de part et d’autre, donc cela fait que quand ils se regroupent ils n’ont pas suffisamment de temps et le nombre qui est limité. Nous disons souvent aux troupes de l’intérieur de venir avec 5 artistes et de compétir au même titre que les troupes de Conakry qui ont un nombre illimité, la compétition semble un peu déséquilibrée.

Donc on a tiré ces leçons, maintenant Conakry compéti au même titre que les régions, mais Conakry dans le classement, nous connaîtrons le premier des 5 communes, qui aura la plus grande moyenne aura un prix de 150.000.000 de francs guinéens. Voilà une des particularités de cette édition. L’intérieur aura trois prix et un prix spécial pour la zone de Conakry.

Quel est le message à passer cette année ? Le thème choisi porte sur quoi ?

C’est la consolidation de la paix ! Nous ne quitterons jamais sur le message de consolidation de la paix, l’année dernière on a choisi l’unité nationale. Ce n’est parce que l’absence de guerre veut dire qu’il n’y a pas de paix. Vous savez, il y a des secousses, il y a des soubresauts partout en Afrique, il y a des remous sociaux, mais le meilleur messager qui puisse justement véhiculer les messages perceptibles auxquels les populations adhèrent de façon instantanée et de façon efficiente, c’est bien sûr le biais des artistes, la communication par les artistes, signée par leurs chants, par leurs danses, par leurs chorégraphies. Don, c’est tout un ensemble qui est porteur de messages de paix qui puissent aller, si j’ose le dire, jusqu’à destination.

Merci beaucoup !

C’est moi qui vous remercie.

Entretien réalisé par ZZ

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