Période électorale: des journalistes guinéens à l’école de l’ONG Search for Common Ground
L’ONG Search for Common Ground a organisé un atelier de formation à l’intention d’une dizaine de journalistes guinéens de la presse écrite et en ligne, les 7 et 8 février 2020. Notamment sur la responsabilité des hommes de médias dans la période électorale marquée, souvent, par une crise sociopolitique sans précédant.
Mme Aminata Tounkara, la cheffe du projet « Renforcement des capacités électorales et normes ordonnées de la démocratie et de la gouvernance », a indiqué que cette initiative fait suite à un constat moins reluisant au niveau du travail des médias en Guinée.
« On a constaté qu’il y a beaucoup d’articles qui sont publiés aujourd’hui dans les journaux et sur les sites internet, qui ne sont pas du genre à contribuer à la consolidation de la paix. Chose qui est déplorable. Mais en même temps, on se dit qu’il est question aujourd’hui de revoir un tout petit peu le rôle que nous devons jouer, nous journalistes. En cette période électorale, il est important de rappeler le rôle crucial que nous avons, nous journalistes », a-t-elle rappelé.
« C’est une façon pour nous de dire aux journalistes de faire très attention à ce que nous véhiculons comme messages, surtout au niveau de certains sites. Vous avez remarqué que les réseaux sociaux prennent le relais. Il y a beaucoup d’articles aujourd’hui qui sont partagés sur les réseaux sociaux. Et un seul article peut être lu par 5.000 ou 10.000 personnes. Je pense que cela n’est pas à négliger. Il faut rappeler donc le rôle que nous devons jouer en cette période, qui est un rôle de maintien de la paix et de la stabilité dans notre pays, souligne-t-elle.
M. Niankoye Bolamou, le responsable régional Suivi-évaluation pour le Sahel et la Guinée de Search for Common Ground, est revenu sur le thème abordé lors de cette formation.
Selon lui, le thème « Journalisme sensible aux conflits et la gestion des rumeurs » vise à amener les uns et les autres à faire un traitement responsable de l’information.
Notamment en ce qui concerne « tous les protagonistes des différents conflits auxquels nous assistons, à privilégier le dialogue au détriment de la confrontation. Malheureusement, dans le contexte actuel, c’est ce que nous voyons le plus », regrette-t-il.
Albert Sovogui pour ziama.info