De retour en Guinée: quand Chambas appelle les acteurs politiques « à privilégier le dialogue »
La crise politique préoccupe l’ONU et les organisations africaines. La tension autour des élections et le projet de nouvelle constitution inquiète. L’on assiste au retour de Mohamed Ibn Chambas, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel , qui était venu rencontrer les acteurs sociopolitiques il y a quelques mois.
Il a déjà rencontré Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG avec qui il s’est entretenu en vue de voir, ensemble, comment faire bouger les lignes.
« Je réaffirme la disponibilité et l’engagement des Nations unies à accompagner les efforts de la Guinée pour trouver des solutions consensuelles à la crise actuelle. J’ai par ailleurs appelé les acteurs à la retenue, à privilégier le dialogue, pour une consolidation des acquis démocratique et économique en Guinée. (…) Dans les circonstances actuelles de recherche de solutions consensuelles, il faut privilégier un environnement et des comportements pacifiques, non violents. Cela constitue une condition essentielle de mise en confiance des différents acteurs », a-t-il déclaré.
Il a souligné que les derniers développements de l’actualité, notamment le report du double scrutin peuvent être une opportunité pour tous les acteurs de se ressaisir pour donner la chance à un dialogue pour essayer d’aplanir les points de divergences.
Mais Cellou Dalein Diallo lui a rappelé les sources de conflit. « C’est le fichier électoral, c’est le non achèvement des élections locales, c’est le président de la CENI qui ne fait pas preuve d’impartialité et de neutralité et la question du référendum », a-t-il dit en réponse.
Selon lui, le FNDC a fait toujours montre d’aller à un dialogue. « J’ai rappelé la suite que nous avions donnée à la demande du conseil inter-religieux de suspendre les manifestations pour lui donner la chance de tenter d’ouvrir un dialogue et malheureusement, ça n’a pas marché », a cité le président de l’UFDG, sans oublier les efforts extérieurs qui n’auraient pas pu fléchir le pouvoir. « On n’a pas eu de suite favorable », s’est-il plaint.
Lisa Bangoura