MHD / France : le rappeur d’origine guinéenne testé positif au coronavirus
Le jeune rappeur MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, est en détention provisoire depuis sa mise en examen pour homicide volontaire il y plus d’un an. Incarcéré à la prison de la Santé, l’artiste de 25 ans a été testé positif au coronavirus.
En janvier 2019, le rappeur MHD était mis en examen pour homicide volontaire. L’artiste, aujourd’hui âgé de 25 ans, est suspecté d’avoir pris part au meurtre d’un jeune homme dans les rues de Paris, dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018. Comme l’avait révélé Le Point lors de son arrestation, la présence de MHD – Mohamed Sylla, de son vrai nom – sur les lieux du crime « semble avérée » pour les enquêteurs. Si son avocat a multiplié les remises en question des preuves censées être retenues contre lui, le rappeur reste incarcéré depuis sa mise en examen, en attente d’un procès. Actuellement en détention à la prison de la Santé dans le 14ème arrondissement de Paris, l’artiste a eu l’opportunité – pourtant rare – de passer un test afin de déterminer s’il était atteint ou non par la coronavirus. Selon les informations de BFM TV, les résultats montrent que Mohamed Sylla a bel et bien été contaminé.
MHD contaminé par le coronavirus en prison, comme d’autres
Ce vendredi 27 mars, la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a publié un bilan sur la situation sanitaire dans les prisons. A ce jour, 50 membres du personnel de l’administration pénitentiaire et 21 détenus ont été testés positifs au coronavirus. La DAP précise que plusieurs centaines d’autres ont été placés en confinement sanitaire afin de tenter de limiter la contamination. On compte pour l’heure deux morts liés à la maladie dans le milieu carcéral : un surveillant de la prison d’Orléans-Saran, confiné à domicile et décédé dans la nuit du 25 au 26 mars, ainsi qu’un détenu de 74 ans, mort à la prison de Fresnes le 16 mars dernier. Un bilan qui pourrait malheureusement s’alourdir… « Sachant qu’en prison aucune règle de base n’est respectée par les surveillants, ni les barrières de distance, ni les gants, ni les masques et pire, on continue de nous palper au mépris des règles d’hygiène, ce qui augmente le risque de contamination », se sont notamment indignés les détenus du centre pénitentiaire de Rennes-Vezin. Le tout dans un climat de plus en plus tendu, le gouvernement ayant décidé de fermer les parloirs au moins jusqu’au 31 mars.
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