Débat politique : la Guinée toujours à la croisée des chemins … de la démocratie !

L’encrage de la démocratie en Guinée reste toujours à la croisée des chemins parsemés d’embûches. Les acteurs politiques usent du syndrome ethnique, identitaire ou communautaire pour continuer à biaiser le débat politique dans le pays. D’un côté ils se servent de l’ethno stratégie en manipulant des citoyens au profit de vraies réflexions sur les enjeux de développement socio-économique. De l’autre, la surenchère politique qui consiste à ne défendre que des intérêts égoïstes au lieu de donner un sens à l’intérêt supérieur de la NATION. Tel un cocktail de faits latents qui empêchent la Guinée d’émerger.

En conséquence, le dialogue de sourds souvent entretenu par les acteurs politiques plombe, de façon récurrente, l’horizon à une sortie de crise effective. Sans être pessimiste, dans ce contexte tendu, le processus démocratique amorcé en 2010 risque encore de prendre un sérieux coup.  Plongeant ainsi le pays dans un cycle de tensions où rien ne présage un dénouement heureux.

Au vu des enjeux électoraux à venir, notamment l’élection présidentielle tant attendue d’octobre 2020 et le débat autour d’un éventuel troisième mandat du président sortant, il est encore temps pour tous les acteurs socio-politiques de notre pays de se ressaisir en s’affranchissant des propos haineux, subjectifs, et va-t-en-guerre au profit d’un climat politique apaisé. C’est dans ce contexte de quiétude que les vrais débats se poseront entre Guinéens et de manière inclusive dans le sens de l’enracinement de notre jeune démocratie.

Cet élan doit impérativement conduire notre pays, dans le respect de sa diversité culturelle et les divergences d’opinion de toutes les couches sociopolitiques, à mettre un terme aux querelles intestines et bâtir une vraie démocratie.

L’on se rappelle qu’à la veille de la présidentielle de 2015, un dialogue inter-guinéen sous l’égide de la communauté internationale, a abouti à la signature de l’accord entre le pouvoir et l’opposition, le 20 août 2015. Un dialogue dont la France avait salué « les efforts consentis par les partis politiques, qui ont fait preuve d’esprit de compromis afin que le scrutin présidentiel du 11 octobre puisse se dérouler dans un climat apaisé ». Aussi, la médiation conjointe de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africaine, des Nations Unies et de l’Organisation Internationale de la Francophonie avait joué un rôle décisif en vue de parvenir à cet accord politique.

Mais à l’avenir, pour éviter de retomber dans la crise politique souvent marquée par les contestations violentes et la répression des manifestations, il faut nécessairement le respect des accords signés par les différentes parties prenantes en privilégiant, une fois de plus, l’intérêt supérieur de la NATION.

Cette préoccupation est soutenue par Search For Common Ground en collaboration avec le NDI (National Démocratic Institute) sur financement de l’USAID. Méditons-en !!!

Ziama.info

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