Gestion d’Abdourahmane Sanoh à la tête du FNDC : Une plateforme revendicative crie à une haute trahison …
Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) est confronté actuellement à des problèmes de gestion. Pour preuve, des cas de démission ont été enregistrés en son sein. Avec cette situation de fissure, un groupe de jeunes du FNDC réunis au sein d’une plateforme revendicative ont dénoncé, mercredi 8 juillet 2020, des manquements graves qui affectent le bon fonctionnement dudit front.
Ils reprochent à Abdourahmane Sanoh, le coordinateur national du FNDC et ses collaborateurs, la gestion opaque de la structure, la politisation à outrance des prises de décisions, la prise de décisions unilatérales du coordinateur dans le fonctionnement des antennes de la diaspora, le manque de compte-rendu global des actions du Front depuis sa création, etc.
Ils ont rendu publique une déclaration à la maison des jeunes de Lambanyi, commune de Ratoma : « C’est avec une satisfaction que nous avons appris que le FNDC a assisté les détenus de la Maison centrale de Conakry et de Kankan. Par ailleurs, la satisfaction de ce seul point de revendication n’est pas suffisante pour nous faire taire. La plateforme revendicative met en garde et condamne avec sa dernière énergie ceux de la coordination nationale, qui sont en train d’organiser une haute trahison de la mémoire des victimes en négociant l’asile politique avec le gouvernement Condé, pour lequel elle travaille en clandestinité et avec lequel ils avaient organisé leur arrestation volontaire du 12 octobre 2019. Si ce n’est pas pour aller au sursaut final, aucune antenne ne répondra présente à une manifestation d’humeur maintenant », a dénoncé Mohamed Bachir Diallo, le coordinateur FNDC-Ratoma et porte-parole de la plateforme revendicative.
Mamady Onivogui, membre de la plateforme revendicative, a indiqué que cette sortie est une façon de pousser le FNDC à trouver solution à tous les problèmes soulevés. Ils ne seraient pas contre ce Front opposé à un troisième mandat pour Alpha Condé.
« Ils nous prennent comme des frondeurs, des dissidents. Or nous sommes du FNDC, nous voulons simplement qu’il y ait un compte-rendu des actions menées du FNDC sur le terrain depuis un an. On veut savoir combien de guinéens sont tombés sous les balles, combien de guinéens ont été emprisonnés, combien de guinéens ont été kidnappés et combien de guinéens sont portés disparus dans cette affaire », explique-t-il.
Ils veulent savoir également combien de guinéens menacés ont quitté le pays.
« Mais quand on parle de compte-rendu, tous ceux qui ont touché à des sous, refusent que ce soit fait. Mais nous savons tous, après une année de gestion à la tête d’un mouvement, normalement on devrait faire un compte-rendu global sur toute l’étendue du territoire. Puisque que nous qui sommes au niveau des bases et antennes, nous faisions les comptes-rendus instantanés. C’est pourquoi ils nous qualifient de ceux qui prennent position. Alors nous demandons qu’il y ait une preuve tangible de tout ce qui est sorti, sinon les antennes ne vont pas répondre à une manifestation d’humeur. Nous ne sommes pas contre, mais nous voulons que les choses changent positivement », prévient Mamady Onivogui.
Albert Sovogui pour ziama.info