L’Algérien Smaïl Chergui essuie des plâtres lors du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine
Après un passage très controversé à la tête d’un des plus importants Commissariats de l’Union Africaine, celui de la Paix et Sécurité CPS), l’Algérien Smaïl Chergui a osé engager son dernier combat contre le Maroc afin de sauver l’honneur du régime militaire, qu’il sert en réaction aux retentissantes victoires diplomatiques engrangées par le Maroc sur le dossier de son Sahara marocain, notamment la reconnaissance par les Etats-Unis d’Amérique de la souveraineté du Royaume sur ses Provinces sahariennes.
A trois jours de son départ, après deux mandats contestables et détestables en tant que Commissaire Paix et Sécurité (2013-2021) de l’Union Africaine (UA), voilà un fidèle de ses serviteurs, le Chef de l’Etat kényan, Uhuru Kenyatta, qui convoque un Sommet du Conseil Paix et Sécurité, en sa qualité de Président de cette structure pour le mois de mars 2021.
Alors que les participants s’attendaient à un Sommet sur les répercussions de la pandémie de la COVID-19 sur l’Afrique et sur la répression sauvage du Hirak algérien pour l’instauration d’un Etat civil et démocratique, ils eurent droit à débattre sur la question du Sahara marocain.
Quoi qu’il en soit, le Sommet du CPS au niveau des Chefs d’État, en date du 09 mars 2021, n’a connu que la participation de 04 Présidents (l’Algérien Tebboune et ceux d’Afrique du Sud, du Kenya et du Mozambique) alors que les 2/3 des membres étaient représentés par leurs Ministres des Affaires Etrangères.
De plus, la majorité des membres participants a rappelé, dans ses interventions, l’exclusivité du mandat de l’ONU dans la gestion du dossier du Sahara marocain et a réitéré l’appui à la décision 693 adoptée à l’unanimité lors du Sommet des Chefs d’État et de Gouvernements de Nouakchott en juillet 2018 instaurant la Troïka comme seul mécanisme au niveau de l’Union Africaine pour contribuer positivement aux efforts des Nations-Unies sur ce dossier.
Enfin, on retiendra la tentative ratée du Président du CPS (Kenya), en concertation avec le Commissaire sortant, de faire adopter en force, à l’insu du Président de la Commission, Monsieur Moussa Faki Mahamat, un projet de communiqué sanctionnant les conclusions de ce Sommet et ne reflétant pas les travaux.
Cette tentative a été bloquée nette par Moussa Faki Mahamat, qui a publiquement dénoncé le comportement irresponsable et les manipulations du Commissaire algérien Chergui, en rappelant le non-respect des normes et des procédures par le Commissaire sortant. Mieux, Moussa Faki Mahamat a même déclaré : « il faut que cette manœuvre de Chergui s’arrête ! », avant d’ajouter: « ce n’est pas loyal ! Ce n’est pas légal ! ».
Le triomphe auquel était supposé assister le Président Abdelmadjid Tebboune a finalement tourné à la dénonciation des méthodes mafieuses, indignes d’un diplomate, celles de son concitoyen Smaïl Chergui, dont les bureaux ont été nettoyés au kärcher avant l’arrivée du nouvel élu à ce poste.
Face à l’échec de cette dernière tentative du Commissaire algérien sortant, ce larbin sort par la petite porte au moment du renouvellement du leadership de la Commission de l’Union Africaine et l’entrée en fonction, le 12 mars 2021, du nouveau Commissaire des Affaires Politiques et Paix et Sécurité, le Nigérian Bankole Adeoye.
Pour ce dernier baroud d’honneur, après 17 années de mainmise absolue sur la plus importante structure de l’UA, les responsables algériens ont réussi le plus retentissant fiasco de l’histoire de leurs ratages diplomatiques.
Il est à noter, qu’à ce jour, aucun communiqué officiel n’a été publié à la suite de la réunion du CPS ; un indice supplémentaire de l’échec des partisans des manœuvres basses, l’Algérie et sa complice kényane.
La réunion du 09 mars 2021 apporte la preuve que l’Afrique de la sagacité, de la sérénité et de l’unité prévaut face aux manœuvres et aux tentatives de division. La légalité a primé sur les manœuvres de bas étage, malgré le rassemblement, à l’arrachée, des quelques adversaires du Maroc dans une seule réunion.
Par contre, alors que Tebboune assistait au recadrage sévère de son concitoyen, sieur Smaïl Chergui, des centaines de milliers d’étudiants et de citoyens algériens marchaient jour même, soit le 09 mars 2021, à Alger, en criant « Tebboune, l’usurpateur, a été placé par les militaires ! ». C’en était certainement trop pour ses pauvres oreilles.
Farid Mnebhi, correspondant au Maroc