Face au mouvement du Hirak, le régime algérien perd la raison
Comme prévu pour chaque vendredi, des centaines de milliers de protestataires ont défilé, le 26 mars 2021, dans les villes et villages algériens en lançant des slogans hostiles au pourvoir et à l’armée.
Ce 110ème rendez-vous de mobilisation depuis la « Révolution du Sourire », le 22 février 2019, a été marquée par un imposant déploiement des forces sécuritaires dans toute l’Algérie lesquelles ont fait usage de spray de gaz liquide, notamment à Oran et à Mostaganem, de bastonnade et ont procédé à des dizaines d’arrestations à travers tout le pays.
Face à cette gifle magistrale reçue par les autorités algériennes, les voilà qu’ils s’adonnent à leur jeu favori, à savoir accuser le Maroc d’être l’initiateur du mouvement du Hirak.
En effet, au soir du 26 mars 2021, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) annonce en grande fanfare l’arrestation d’un ressortissant marocain infiltré parmi les manifestants du Hirak ; une arrestation qui sera relayée immédiatement par les médias algériens à la solde du régime d’Alger.
Même l’agence officielle, APS, qui fait l’impasse sur les millions d’Algériens qui battent le pavé tous les mardis et vendredis, n’a trouvé aucune gêne à citer dans une dépêche les marches du Hirak.
Non pas pour relayer les slogans brandis par le peuple, ni rendre compte de la répression policière à l’encontre d’enfants, de femmes et de personnes âgées, particulièrement à Oran, mais pour parler de l’arrestation d’un Marocain à Alger alors qu’il est en séjour illégal.
Cette hystérie médiatique faite autour de cette arrestation grotesque est la démonstration parfaite que le régime algérien cherche désespérément un bouc émissaire étranger, et de préférence marocain.
Cet état de fait ne rassure point sur la santé mentale des dirigeants algériens et est la résultante d’un régime algérien sans tête qui ne craint ni le ridicule, ni la déraison pour trouver une main étrangère, responsable de manifestations qui ne peuvent émaner que du peuple.
Par ailleurs, la DGSN a indiqué dans un autre communiqué que les services de sécurité de la capitale de l’Ouest algérien, Oran ont réussi à arrêter un Marocain déguisée en femme au niveau de la place Hoche et cachait un couperet tranchant en dessous.
Ce n’est pas la première tentative du régime pour inventer un ennemi extérieur au Hirak. Le peuple algérien saura également tourner en dérision l’arrestation des deux soi-disant Marocains.
Depuis la reprise des marches du Hirak, le 22 février 2021, les autorités algériennes ne cessent d’accuser le Maroc de déstabiliser» le pays, par la drogue, les cyberattaques ou encore les Fake news.
Tout cela aurait pu prêter à rire si ce n’était pas symptomatique d’un régime dépassé, en panne d’idées, et aux abois. Le régime algérien donne des signes d’une déliquescence inhabituelle dans un Etat. Plus simplement, le régime algérien vient de prouver qu’il a perdu la raison.
Farid Mnebhi, correspondant au Maroc