Les Provinces sahariennes marocaines connaissent un fort développement économique et social
Bien avant la reconnaissance des Etats-Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara et malgré les gesticulations algéro-polisariennes, le Maroc s’est engagé dans un vaste projet de développement de ses Provinces sahariennes avec pour objectif d’en faire un trait d’union entre le Royaume du Maroc et son prolongement africain.
Le programme a été présenté pour la première fois en novembre 2015 devant le Roi Mohammed VI. C’était à Laâyoune à l’occasion du 40ème Anniversaire de la Marche Verte.
Depuis, bien du chemin a été parcouru dans la réalisation du programme de développement du Sahara marocain, rebaptisé « Nouveau modèle de développement des Provinces du Sud » dont l’enveloppe globale s’élève à près de 85 milliards de Dirhams et a pour objectif de mettre en place un véritable plan Marshal pour un développement économique et social global des Provinces sahariennes marocaines.
Aujourd’hui, ce plan est, à bien des égards, une réalité et ce sont près de 180 chantiers qui ont été finalisés et sont déjà en phase d’exploitation. Environ 340 autres projets sont en cours.
Voici les 5 projets phares qui promettent, à coup sûr, de faire des Provinces sahariennes marocaines un levier de développement non seulement à l’échelle nationale, mais aussi, et surtout, continentale.
1/ La voie express Tiznit-Dakhla, longue de quelque 1 055 kilomètres, est une véritable route transcontinentale reliant l’Europe à l’Afrique subsaharienne à travers le Maroc avec en prime la construction d’un pont de 1 650 mètre, le plus grand du Maroc, pour le contournement de la ville de Laâyoune. Ce mégaprojet sera opérationnel en 2022.
Cette voie express devrait réduire le temps et le coût de transport, avoir une plus grande fluidité du trafic, de confort et de sécurité routière. Elle facilitera ainsi le transport des marchandises entre les grands centres de production et de distribution et leurs marchés respectifs dans la région.
2/ Véritable joyau du nouveau modèle de développement des Provinces sahariennes marocaines, le projet du grand port de Dakhla se concrétise et portera sur la réalisation d’un port en eaux profondes sur la façade Atlantique, à 40 km au Nord de Dakhla, selon trois composantes: un port de commerce, un port dédié à la pêche côtière et hauturière et un port dédié à l’industrie navale (voir photographie).
Dakhla-Atlantique devrait notamment assurer des dessertes maritimes vers Casablanca, Tanger et Las Palmas (Grande Canarie), mais aussi Dakar et les ports du golfe de Guinée. Ce chantier titanesque permettra également de soutenir les secteurs productifs tels que celui de la pêche, de l’agriculture, des mines, de l’énergie, du tourisme, du commerce, et des industries tout en dotant la région d’un outil logistique moderne
Dakhla Atlantique sera également adossé à une zone industrialo-logistique de 1.650 hectares destinée à offrir des services industriels et logistiques de qualité.
3/ Un programme industriel concernant l’ensemble de la chaîne de valeur du phosphate avec, en prime, une plate-forme de production d’engrais d’une capacité de 01 million de tonnes par an, mais aussi une nouvelle usine de lavage et flottation d’une capacité de traitement de 03 millions de tonnes par an.
Ce programme fait de l’innovation et la préservation de l’environnement et des ressources naturelles son fil conducteur et c’est pourquoi l’OCP investit, à ce titre, dans le dessalement d’eau de mer pour couvrir la totalité des besoins additionnels requis par son développement industriel, sans aucune demande complémentaire en eaux conventionnelles, soit environ 7,5 millions de mètres cubes.
Ce projet vise à contribuer à l’émergence d’un tissu industriel régional autour du nouveau complexe industriel et ce, en étroite synergie avec la Technopole Foum El Oued et l’Université Mohammed VI Polytechnique de Laâyoune pour la recherche, la formation et le développement de compétences.
4/ Les Provinces sahariennes marocaines, c’est également un bouquet d’offres en énergies renouvelables. Les centrales solaires de Laâyoune et de Boujdour sont déjà opérationnelles depuis 2018 avec une capacité totale de 100 mégawatts. Un champs de production d’énergie éolienne a été lancé à Tarfaya, Foum el Oued, Akhfennir. Et ce n’est pas fini. D’autres projets avec une capacité de 800 mégawatts sont dans le pipe.
A cela s’ajoute le projet de raccordement de Dakhla au réseau d’électricité national conventionnel qui se précise. Cette stratégie vise le renforcement de la sécurité d’alimentation en énergie électrique, la satisfaction de la demande croissante, la valorisation du potentiel des énergies renouvelables et l’amélioration de la qualité de service offerte à la clientèle.
5/ S’il est un enjeu majeur et une entrave potentielle importante au développement du Sahara marocain, c’est bien celui de l’eau. Dans un climat aride et désertique, la solution, encore onéreuse, est dans le dessalement d’eau de mer. L’Etat met les bouchées doubles sur ce registre et deux projets phares émergent. Le premier n’est autre que la station de dessalement d’eau de mer à Laâyoune qui devra voir bientôt voir le jour afin de combler les besoins en eau potable des habitants de la ville, soit 237.000 habitants, et des centres avoisinants jusqu’en 2040.
Autre projet, celui d’une station de dessalement d’eau de mer à Dakhla, destinée à l’agriculture afin de permettre d’irriguer 5.000 hectares de terres agricoles avec une production prévisionnelle de 500.000 tonnes des primeurs tout en créant 10.000 postes emplois.
De quoi faire rougir de honte et de jalousie les dirigeants et les Généraux algériens eux qui n’ont jamais investi dans un seul dinar dans le Sud algérien sans parler de l’état lamentable de la voie rapide Ouest-Est. Il serait plus que temps pour le peuple algérien de crier au scandale !
Farid Mnebhi, correspondant au Maroc