Dr Ousmane Kaba sur l’anniversaire de l’UA: « le 25 mai est un grand jour pour tous les Africains, mais… »

Dr Ousmane Kaba, président du PADES

Les États africains célèbrent ce mardi 25 mai, le 58ème anniversaire de la création de l’organisation de l’unité africaine (OUA) devenue l’Union africaine (UA) en 2002. A cette occasion, le président du parti des démocrates pour l’espoir (PADES) est revenu sur les objectifs et le parcours de l’UA depuis sa création en 1963.

Selon Dr Ousmane, Kaba, « les leaders de cette première génération sont arrivés à un consensus. Ils se sont entendus pour faire l’organisation continentale qui a pour objectif principal d’intégrer les pays africains sur le plan économique, politique et à terme, créer un seul grand pays. C’est le rêve de tous les Africanistes. Un pays qui puisse peser sur la scène internationale, mais aussi promouvoir le développement économique et social de notre continent. Donc ça sera par étape, nous sommes à mi-chemin, nous avons essayé de faire des marchés continentaux sur le plan économique, mais jusqu’à présent nous n’avons pas encore atteint nos objectifs. Vous savez, dans cette partie de l’Afrique de l’ouest aujourd’hui se pose le problème au niveau de la CEDEAO. Tout ça, ce sont des tentatives. Dans les zones Afrique de l’ouest, Afrique centrale, Afrique australe, il y a des blocs qui se sont formés qui sont les relais de l’Union africaine », a-t-il rappelé-

Après avoir rendu un vibrant hommage aux pères fondateurs de l’OUA, Dr Ousmane Kaba a fait savoir que « le 25 mai est un grand jour pour tous les Africains », une occasion d’évaluer la mise en œuvre des objectifs et faire en sorte que le rêve des anciens devienne une réalité.

« Mais hélas, depuis sa création, l’UA a du mal a résoudre les problèmes qui assaillent le continent africain », déplore Dr Ousmane Kaba, qui reconnait que l’UA est confrontée aux problèmes d’intégration économique et politique.

« A l’heure actuelle, nous avons un gros problème de gouvernance sur le continent. Quand il y a un problème de gouvernance politique, en Guinée par exemple, il y a la CEDEAO, l’Union africaine, mais évidemment les autres organisations, ce qu’on appelle la communauté internationale, les États-Unis d’un côté et l’Union européenne de l’autre sont invitées. Mais c’est déjà la responsabilité des Africains. Il faut que nous soyons capables de résoudre nos problèmes. Si nous ne sommes pas capables, évidemment les autres vont s’inviter à table, et c’est ce qui se passe. Il y a deux problèmes majeurs pour simplifier. Il y a les aspects économiques et les aspects politiques. L’intégration économique et l’intégration politique. Ce sont des objectifs essentiels poursuivis par l’Union africaine, mais je dis que ce qui est le plus important, c’est l’intégration politique. C’est cela qui commande l’intégration économique », a-t-il déclaré.

Pour permettre à l’UA de réussir dans sa mission, le leader du PADES interpelle les dirigeants africains à améliorer leur gouvernance politique.

« Il faut, à mon avis, une bonne gouvernance à l’intérieur de nos pays. En Afrique et surtout en Afrique de l’ouest, il y a eu un recul de la démocratie. Dans les années 2000 jusqu’en 2010, il y avait beaucoup d’espoirs mais les années 2020, on a vu une floraison de la présidence à vie. On a le sentiment qu’on a fait un saut en arrière. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut qu’on travaille tous, à l’interne, pour améliorer la gouvernance politique. A mon avis, c’est la seule solution », estime-il.

 

 

 

Facinet Camara

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