Hausse du prix carburant: l’Etat guinéen face à sa propre autorité ! (Opinion)
Le carburant, ce combustible dont le bon Dieu a douté des pouvoirs de régir un pan important de la vie des hommes sur terre. Les avions, les véhicules, les bateaux, les appareils ménagers, tous tournent grâce à cette matière combustible.
Au moins, si son rôle bornait à faire tourner les moteurs simplement sur place, on aurait pu limiter les conséquences de son manque. Mais, dès lors que le déplacement ou le mouvement des engins roulant a été lié au carburant, la vie sur terre est devenue dépendante.
Aujourd’hui on ne peut plus se déplacer, se nourrir, aller travailler, se vêtir sans contribuer directement ou indirectement à l’achat du baril. C’est pourquoi, le carburant est devenu une denrée politiquement sensible pour tous les régimes du monde. Les conséquences du manque ou d’une augmentation du prix du carburant touche le citoyen quelque soit son statut, son lieu , son âge , son genre ou sa couleur.
L’augmentation du prix litre à la pompe survenue en Guinée était attendue, après la première tentative. Seulement ce qui était craint, c’est l’augmentation fantaisiste des tarifs de transport et les prix des denrées de grande consommation. Depuis hier matin ce qui était craint arriva! Nos compatriotes, comme toujours, fixent les prix au gré de leur humeur.
Pourtant, le gouvernement dit avoir pris des dispositions pour éviter aux guinéens, le diktat des conducteurs véreux et commerçants spéculateurs. Il y a encore des endroits du pays où les guinéens Impuissants, subissent encore, malgré les accords entre syndicats des transporteurs et le gouvernement.
Si les syndicats des transporteurs ne se font complices des conducteurs en vendant les tickets de voyages au tarif des conducteurs, l’Etat à du pain sur la place. Car, l’Etat est la seule force coercitive autorisée. Selon certains observateurs, l’échec de la mise en œuvre de ces accords sera l’échec de l’autorité de l’Etat, et les victimes que sont les citoyens ne pourraient supporter longtemps les nouveaux coûts de la vie.
L’Etat est donc face à sa propre autorité, pour imposer ses propres dispositions!
Par Bella Kamano