Mme Makalé Traoré : « la transition ne peut pas se passer sans la classe politique »
L’institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI) se bat pour une transition inclusive et apaisée en Guinée. Du 8 au 16 mars 2022, sa mission échanger avec les différents acteurs sociopolitiques du pays pour une sortie heureuse de la transition. D’où sa rencontre, jeudi 10 mars, avec la coalition de 89 partis politiques (CPP) pour essayer d’ouvrir un dialogue avec la junte militaire.
« Notre volonté, c’est que cette transition soit réussie et que ça soit la dernière transition que la Guinée connaisse. Mais cela va dépendre de la volonté des partis en présence, notamment des autorités, en incluant dans le cadre de ce dialogue, la classe politique qui ne demande que cela. Nous avons des commissions en place qui travaillent sur la constitution, le code électoral, l’organe de gestion des élections, le fichier, le chronogramme et la réconciliation nationale. Nous sommes en train de finaliser des propositions concrètes pour accompagner la transition. Cette transition ne peut pas se passer sans la contribution de la classe politique. C’est ce que nous avons expliqué à NDI qui nous a remercié et écouté avec beaucoup d’attention et qui est prêt à s’impliquer dans ce processus pour que nous puissions le réussir », déclare Mme Makalé Traoré, la porte-parole de la CPP.
« Ce pays a beaucoup souffert des recommencements, nous souhaitons que cette fois-ci, la transition se passe dans de bonnes conditions et qu’elle aboutisse à des élections dont les résultats seront acceptés. Et pour cela, nous avons insisté sur la nécessité de digitaliser notre processus électoral. Beaucoup de choses ont été faites, mais c’est vrai que nos élections finissent toujours mal du fait qu’il n’y ait pas cette digitalisation qui permette une remontée automatique des informations », dit-elle.
Lisa Bangoura