Commune urbaine de Macenta: l’importance des registres d’état-civil, selon le maire Gnenego Guilavogui
Le gouvernement de la transition a doté toutes les collectivités locales des registres d’état-civil pour l’enrôlement des actes de naissances, mariages, décès, et pour la transcription des documents de jugement supplétif. Interrogé le 24 octobre dans son bureau, le maire de la commune urbaine de Macenta, M. Gnenego Guilavogui, a abordé toutes les questions concernant la délivrance de ces actes.
Selon lui, grâce à la clairvoyance du gouvernement de la transition, à la tête le PM Bernard Goumou, sous la vision du colonel Mamadi Doumbouya, toutes les collectivités sont dotées de tous les registres d’état-civil.
Parlant des statiques de ces actes, il a fait savoir dans cet entretien que depuis 2020, il y a eu 1165 naissances et en 2021, 1408 naissances. Tout se trouve dans les archives au niveau de l’état-civil. En 2022, il y a eu 1133.
« Sincèrement, ce sont des choses qui sont suivies à la lettre. Nous sommes en collaboration avec les centres de santé, à chaque naissance il y a des personnes qui sont chargées de nous remonter des informations automatiquement au service de l’état-civil à la mairie de Macenta, qui sont directement enregistrées. Nous mettons ces documents d’actes de naissances à la disposition des parents. Vous savez, il y a eu une large sensibilisation dans les différents quartiers et districts. Chose qui fait qu’aujourd’hui, il y a une avancée au niveau de la radio rurale de Macenta, il y a souvent la table-ronde dans les différentes langues de la localité pour que les parents puissent être au même niveau d’information que le service de l’état-civil. Il y avait la réticence avant, surtout dès qu’on parlait de la vaccination. Il y avait des personnes qui intoxiquaient en disant à certains parents que quand vous vaccinez vos enfants, ils seront infectés d’une autre maladie. Mais grâce aux différentes campagnes de sensibilisation aujourd’hui nos citoyens sont largement informés. Il n’y a plus de fossé entre des citoyens grâce à l’importance de l’extrait de naissance. Parce qu’ils ont été bien outillés. Actuellement, le nouveau code demande dès la naissance de l’enfant à deux mois il faut que les parents puissent avoir l’extrait de naissance de l’enfant. Si les deux mois passent, tous ceux qui viennent lorsque l’enfant a l’âge d’être scolarisé, nous les orientons à la justice. Aujourd’hui, quitter à la justice venir pour la transcription à la mairie ça fait peiner les parents », explique-t-il.
Abordant la question liée au document de mariage, le maire Gnenego Guilavogui précise : « en 2020, on avait eu 51 mariages, en 2021 on avait eu 118 mariages, en 2022 on avait eu 85 mariages. A ce niveau, nous avons des difficultés, vous savez il y a de ces parents qui passent par les imams pour avoir l’acte qu’on leur donne dans les mosquées, ils pensent que cela suffit largement. Mais dès qu’ils ont un problème civil, on leur demande l’acte de mariage, il nous montre ce document, mais sur le plan juridique cela n’est pas considéré. Il y a eu de large sensibilisation dans les mosquées, dans les églises, dans nos différentes communautés pour que les gens puissent avoir l’acte de mariage. Parce que l’homme pourra abandonner la femme et cette femme ne pourra pas se plaindre nulle part. Qu’est-ce qui les lie ? Il n’a pas ce bout de papier qui pourra témoigner devant la justice ou l’officier civil qu’il y a eu le mariage légal. Raison pour laquelle vous trouverez que ce taux est très faible. Les gens pensent que donner les dix noix de cola dans nos communautés suffit largement. Rien ne prouvera que tu étais légalement marié. Raison pour laquelle nous faisons de large sensibilisation dans les mosquées, dans les églises et même au niveau de nos radios communautaires », a fait savoir le maire.
La première autorité de la mairie de Macenta a également parlé des actes de décès. D’après lui : « en 2020 on a eu 09 actes de décès, en 2021 nous avons eu 41 actes de décès, en 2022 nous avions 61 actes de décès, le taux est aussi très faible à ce niveau. Les gens n’ont pas donné une importance à l’acte de décès. En cas de besoin, vous verrez ces gens venir chercher ce papier », regrette-t-il.
Pour conclure, il a parlé du jugement supplétif. « Le jugement supplétif, c’est quelque chose qu’on n’encourage pas. Nous avons toujours fait la sensibilisation dans ce sens. Vous verrez en 2020, il y a eu 603 jugements supplétifs qui ont été transcrits. C’est faible par rapport à la naissance. C’est que ce sont des gens qui font la réticence. Vous verrez des personnes âgées de plus de 30 à 50 ans demander l’acte de naissance, par exemple pour celui qui doit voyager pour l’extérieur. Mais, nous ne pouvons pas. Car, il faut respecter le code. Vous verrez en 2021, il y a eu 1347 de transcription. En 2022, il y a eu 2383 jugements supplétif qui ont été envoyés à la mairie de la commune urbaine de Macenta pour être transcrits ».
Zézé Enèma Guilavogui pour ziama.info