STOP VBG : vers l’organisation d’un tournoi de sensibilisation en Guinée
La conférence de presse du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFL) s’est tenue ce mardi 28 novembre 2023, à Conakry, en présence des représentants de la Fédération guinéenne de basket ball, de l’ambassade de France et de l’ambassade d’Allemagne.
Selon Oumou Hawa Diallo, membre du CJFL, a déclaré : « je pense que c’est la seule activité que le club organise. Vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement a déjà fait le lancement des 16 jours d’activisme, le 24 novembre dernier. Je pense que c’est ce qui est prévu pour nous, côté Club. Mais le club, ce ne pas que les 16 jours d’activités, nous menons les activités tous les jours. »
Parlant des mutilations génitales féminines, elle accuse la justice guinéenne de ne pas jouer son rôle pour la cause des jeunes filles.
« Le problème pour lutter contre les MGF, moi je dirai qu’il est au niveau de la justice. Parce qu’il y a une faible application des textes de lois telle qu’élaborés dans le code pénal. Je pense qu’à ce niveau, les organisations font de leur mieux. Donc les mutilations génitales féminines, selon l’enquête démographique sur la santé(EDS) de 2018, on est à 95%. Sur les questions de mariage d’enfants, nous sommes à 46% et le cas de viol en 2022, l’OPROGEM a enregistré 266 cas de viols », regrette-t-elle.
Pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Allemagne en Guinée, Lutje Frank, s’est réjoui : « je suis très content d’être ici en Guinée pour travailler, pour les intérêts allemands et pour renforcer les relations bilatérales guinéo-allemandes. Je suis très heureux et je suis très fier aussi que les diverses organisations commencent à organiser cet événement demain avec les jeunes filles ».
Pour terminer, il a fait savoir que la lutte contre les mutilations génitales féminines est très importante pour eux aussi. Il a rappelé que cette année, c’est le 75ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. Et que dans cette déclaration, c’est aussi écrire que tout le monde a le même droit, même les femmes en Guinée, mais ça reste encore un défi très persistant pour la lutte contre les MGF.
« Cet évènement, c’est le sport qui lie tout le monde (…). Alors là, on espère bien que les participants et les autres guinéens sont sensibilisés pour la lutte contre les MGF. »
Zeze Guilavogui pour ziama.info