Meilleur prix de recherche scientifique 2024: Joseph Akoye Boré et son équipe honorés à Londres
Joseph Akoye Boré
Le Centre de préparation et de réponse aux épidémies mondiales de l’école d’hygiène et de médecine tropicale de l’université de Londres (CEPR-LSHTM), vient de décerner le meilleur prix de collaboration dans les préparatifs et riposte contre les épidémies au centre de recherche et d’analyse biomédicale (CRAM) de Macenta.
Ce prix à l’international fait suite aux travaux de recherche sur les chauves-souris menés à Macenta avec son équipe en région forestière.
Très fier du prix, le directeur général du CRAM, Joseph Akoye Boré, a au nom de ses pairs, exprimé un sentiment de satisfaction.
« C’est un sentiment de joie et d’un travail dur et pénible mais bien accompli et surtout un prix bien mérité. Il est utile de signaler que nous avons risqué nos vies en escaladant les montagnes et en rentrant dans les grottes pour la collecte des échantillons des chauves-souris. Mais c’est aussi ça la recherche. Avoir un tel prix prouve à suffisance que nos résultats ont été acceptés par le pool du monde scientifique et que nos efforts ont été reconnus. Cela nous motive à plus d’un titre pour la suite des activités qui ne font que commencer », a déclaré M. Boré.
Le premier responsable du Centre de recherche et d’analyse biomédicale a fait savoir que ce n’est pas un prix personnel. « C’est l’université qui donne à ses collaborateurs avec lesquels il a des activités à travers le monde. Il y avait plus de 45 activités de recherches courant 2023-2024 de tous les horizons qui avaient été présentées. C’est pourquoi nos attentes après le retour au pays, il y en a deux. Primo, nous allons partager nos résultats avec la communauté de Macenta qui a bien voulu nous croire et nous laisser travailler paisiblement au milieu d’elle. Si hier on nous communiquait à travers les médias les résultats des autres activités de recherche sur les chauves-souris d’autres pays, aujourd’hui nous sommes fiers de présenter à nos parents et à nos autorités sanitaires les résultats issus de notre localité. Nous pouvons afin prouver par A+B que les colonies des chauves-souris de la Guinée sont porteuses ou non de maladies. Secundo, nous allons utiliser ce prix pour renforcer l’équipement de notre laboratoire pour mieux améliorer nos activités de recherche. Aussi, cette rencontre internationale nous a permis de tisser de très bonnes relations avec d’autres grandes institutions de recherche à travers le monde que nous allons exploiter dans le futur », a-t-il souligné.
Il faut noter que les activités du centre s’articulent autour de deux volets : la recherche scientifique et la surveillance des maladies à caractères épidémiques.
Zeze Guilavogui
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